Le Déserteur Vian

la hideur De nos ennemis ont la couleur Monotone de notre nuit Nous en aurons raison. Paul Eluard, Cours naturel, 1938 Ce poème provient du recueil intitulé " Cours naturel " [pic]Guernica de Pablo Picasso Le déserteur boris vian (1920-1959) ( mise en musique Monsieur le Président Je vous fais une lettre Que vous lirez peut-être Si vous avez le temps Je viens de recevoir Mes papiers militaires Pour partir à la guerre Avant mercredi soir Monsieur le Président

que vos airs bachiques Ne réveillent les morts de leur repos sanglant. Alfred Musset (1841) VI) LE XXe SIECLE 1) Seconde guerre mondial : Mélange de souffrance et de douleur a) Le Déserteur A l'origine, cette chanson est un poème. La première interprétation a été diffusée en mai 1954 créée par Boris Vian. Cette chanson a été interprétée par de nombreux chanteurs. Il s’agit d’une lettre adressée à « Monsieur le Président » par un homme ayant été mobilisé en raison d’un conflit armé. L’homme

c’est une certaine façon de vouloir la liberté" (Sartre) : D’Aubigné, Rabelais, Marot, Théophile de Viau, La Fontaine, Molière, Montesquieu, Diderot, Voltaire, Rousseau, Beaumarchais, Dumas, Hugo, Sue, Sand, Zola, Baudelaire, Rimbaud, Barbusse, Breton, Vian, Camus, Eluard, Aragon, Césaire... Même Villon, Montaigne, Régnier, Corneille, Racine, Flaubert, Balzac et d’autres ne manquaient pas d’intérêt dans cette histoire. Nous serions-nous trompés en glissant La Fontaine au cœur de cette généalogie de la

boire à ce ruisseau Le temps de porter à sa bouche Deux feuilles gorgées de soleil Le temps d’atteindre l’autre rive Le temps de rire aux assassins Le temps de courir vers la femme Il avait eu le temps de vivre. Boris Vian, Chansons et Poèmes Ingénieur de formation, Boris Vian débute sa carrière artistique en tant que trompettiste dans les clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. Malgré le succès et le scandale provoqué par les pastiches de romans noirs américains qu'il écrit sous le pseudonyme

goût au dégoût ou à l’indifférence, je dois questionner mon goût de la liberté comme résultat d’un faisceau complexe de rapport. Je peux, par exemple, accepter de restreindre ma liberté de déplacement au nom d’idéaux politiques : tel est le cas du déserteur emprisonné. Ma liberté est-elle négociable ? Mon attirance pour cet objet est-il périssable ? Puis-je l’aimer sans vouloir qu’elle se réalise ? Lorsqu’une liberté s’abandonne, comme chez Reggiani, c’est parce qu’elle est remplacée par une autre forme

sans me méfier Les pieds et poings liés Je me suis laissé faire Et je t'ai trahie pour Une prison d'amour Et sa belle geôlière Et je t'ai trahie pour Une prison d'amour Et sa belle geôlière Paroles de Moustaki Georges de 1969 Le Déserteur Monsieur le Président Je vous fais une lettre Que vous lirez peut-être Si vous avez le temps Je viens de recevoir Mes papiers militaires Pour partir à la guerre Avant mercredi soir Monsieur le Président Je ne veux pas

solo dès 1920. Aujourd’hui, son violoncelle et ses carnets sont conservés à l’Historial de la Grande Guerre. Et dans d’autres disciplines En musique et en français Holst, Mars, 1918 Lieutenant Kijé, Prokofiev, 1933 Moustaki, Hiroshima, 1972 Vian, Le déserteur, 1954 Druon et Kessel, Le chant des Partisans, 1943 En arts plastiques Derek Jarmen, War Requiem, film de 1988. 

guerre Avant mercredi soir Monsieur le Président Je ne veux pas la faire Je ne suis pas sur terre Pour tuer des pauvres gens C’est pas pour vous fâcher Il faut que je vous dise Ma décision est prise Je m’en vais déserter Boris Vian, chanson « Le déserteur », 1954, 1re strophe. Le conte philosophique Registre polémique svtVisée : faire réfléchir le lecteur Récit (fiction) : Histoire souvent marquée par le merveilleux Polémique svtironique Visée : faire réfléchir le lecteur Voir Candide

derniers artistes évoqués ici seront les chanteurs. Parmi les chansons militantes les plus célèbres, Ni dieu ni maître de Léo Ferré et Le temps des cerises sont bien sûr à retenir. Mais celle qui fit le plus de bruit fut celle écrite par Boris Vian, Le déserteur, qui fut d’abord interdite de diffusion en 1954, puis de vente. Ces mélodies font partie de celles qui bercèrent et bercent encore les plus grands rassemblements. Les voix de leurs interprètes accompagnent celles, moins mélodieuses, des manifestants

titre : « Tonton, laisse pas béton ». Et pourtant, Renaud jouera la carte de la provocation face à l’homme politique lors de l’inauguration du Zénith de Paris en 1983, en choisissant d’interpréter une version personnelle de la chanson Le Déserteur de Boris Vian qui débutait en ces mots : « Monsieur le président Je vous fais une bafouille Que vous lirez sûrement Si vous avez des couilles Je viens de recevoir Un coup d’fil de mes vieux Pour m’prévenir qu’les gendarmes S’étaient pointés chez