Le Fantôme des Noëls passés

reprit terre et ce fut le retour Les amoureux s'entr'aimaient Et par couples aux belles bouches Marchaient à distances inégales Les morts avaient choisi les vivantes Et les vivants Des mortes Un genévrier parfois - 36 - Faisait l'effet d'un fantôme Les enfants déchiraient l'air En soufflant les joues creuses Dans leurs sifflets de viorne Ou de sureau Tandis que les militaires Chantaient des tyroliennes En se répondant comme on le fait Dans la montagne Dans la ville Notre troupe diminua peu à

reviendra On reprit terre et ce fut le retour Les amoureux s’entr’aimaient Et par couples aux belles bouches Marchaient à distances inégales Les morts avaient choisi les vivants Et les vivants Des mortes Un genévrier parfois Faisait l’effet d’un fantôme Les enfants déchiraient l’air En soufflant les joues creuses Dans leurs sifflets de viorne Ou de sureau Tandis que les militaires Chantaient des tyroliennes En se répondant comme on le fait Dans la montagne Dans la ville 33 Notre troupe

reviendra On reprit terre et ce fut le retour Les amoureux s'entr'aimaient Et par couples aux belles bouches Marchaient à distances inégales Les morts avaient choisi les vivantes Et les vivants Des mortes Un genévrier parfois Faisait l'effet d'un fantôme Les enfants déchiraient l'air En soufflant les joues creuses Dans leurs sifflets de viorne Ou de sureau Tandis que les militaires Chantaient des tyroliennes En se répondant comme on le fait Dans la montagne Dans la ville Notre troupe

reviendra On reprit terre et ce fut le retour Les amoureux s'entr'aimaient Et par couples aux belles bouches Marchaient à distances inégales Les morts avaient choisi les vivantes Et les vivants Des mortes Un genévrier parfois Faisait l'effet d'un fantôme Les enfants déchiraient l'air En soufflant les joues creuses Dans leurs sifflets de viorne Ou de sureau Tandis que les militaires Chantaient des tyroliennes En se répondant comme on le fait Dans la montagne Dans la ville Notre troupe diminua peu à

appelLes astres de ta vie influaient sur ma danseMorgane regardait du haut du mont GibelAh ! qu’il fait doux danser quand pour vous se déclareUn mirage où tout chante et que les vents d’horreurFeignant d’être le rire de la lune hilareEt d’effrayer les fantômes avant-coureursJ’ai fait des gestes blancs parmi les solitudesDes lémures couraient peupler les cauchemarsMes tournoîments exprimaient les béatitudesQui toutes ne sont rien qu’un pur effet de l’ArtJe n’ai jamais cueilli que la fleur d’aubépineAux

reviendra On reprit terre et ce fut le retour Les amoureux s'entr'aimaient Et par couples aux belles bouches Marchaient à distances inégales Les morts avaient choisi les vivantes Et les vivants Des mortes Un genévrier parfois Faisait l'effet d'un fantôme Les enfants déchiraient l'air En soufflant les joues creuses Dans leurs sifflets de viorne Ou de sureau Tandis que les militaires Chantaient des tyroliennes En se répondant comme on le fait Dans la montagne Dans la ville Notre troupe diminua peu à

les petits auxquels il aimait à raconter les contes et les légendes11 des temps passés. Il leur disait : – l’histoire du loup-garou12 dans la forêt; – celle du lutin13 qui venait la nuit apporter de l’eau aux chevaux; – l’aventure du blanc Lotiche, fantôme d’un enfant mort sans baptême, et condamné à errer invisible dans la chambre des petits. Il leur disait comment les boeufs, la nuit 11 12 Légende. – Vieille tradition. Loup-garou. – Esprit malin que l’on supposait courir les champs la nuit. 13

reviendra On reprit terre et ce fut le retour Les amoureux s'entr'aimaient Et par couples aux belles bouches Marchaient à distances inégales Les morts avaient choisi les vivantes Et les vivants Des mortes Un genévrier parfois Faisait l'effet d'un fantôme Les enfants déchiraient l'air En soufflant les joues creuses Dans leurs sifflets de viorne Ou de sureau Tandis que les militaires Chantaient des tyroliennes En se répondant comme on le fait Dans la montagne Dans la ville Notre troupe diminua peu à

fange, et les jolis labyrinthes serpentant sur la folâtre verdure ne peuvent plus se distinguer parce qu’on ne les fréquente plus. Les mortels de l’espèce humaine 17 sont sevrés de leurs fêtes d’hiver ; il n’y a plus de chants, plus d’hymnes, plus de noëls qui égayent les longues nuits. – Aussi la lune, cette souveraine des flots, pâle de courroux, inonde l’air d’humides vapeurs, qui font pleuvoir les maladies catarrhales 18 : et, au milieu de ce trouble On sait que Thésée fut un des plus braves chevaliers

bêtise règne qu'on a des frères payant en prison d'avoir agi vers notre liberté leur liberté bafouée c'est notre droit de vivre leur lutte forcenée c'est notre droit de naître et leurs geôliers sont les nôtres aussi nous passons tous des noëls en prison c'est clair comme l'eau de la claire fontaine qu'ils sont nos vrais amis qu'ils sont nos vrais frères et maintenant qu'ils ont ouvert la voie c'est qu'il nous faut faire tout le chemin GARNEAU, Michel, Langage 5 : Politique, Éditions