Le Lac De Lamartine Pathétique

le traversent et le secouent. Ainsi pourrait-on retrouver ces apparentes contradictions tout au long de l’histoire de la poésie, pour renouer – si les œuvres n’ont pas déjà été étudiées en seconde – avec les oppositions tonales d’un Musset, entre pathétique et ironie grinçante, les retournements des affects baudelairiens entre adoration et une cruauté qu’on a pu qualifier de « sadique », les aveux un peu surjoués et imprécations d’un Verlaine, pour considérer le constant balancement de la poésie amoureuse

vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi. » (Rousseau, Les Confessions, 1765-1770). De même, il célèbre la solitude de l’âme et offre une vision de la nature qui annonce les grands textes romantiques. « Les rives du lac de Bienne sont plus sauvages et romantiques que celles du lac de Genève, parce que les rochers et les bois y bordent l’eau de plus près […] il y a aussi plus de verdure naturelle, plus de prairies, d’asiles ombragés de bocages, des contrastes plus fréquents et des accidents plus

c’est-à-dire la libération du goupil. Nous étudierons donc d’abord le récit, qui, par son pathétique, favorise l’identification au « héros », puis le jeu codé des discours, étrangement suspects au regard de la morale. Nous analyserons enfin les manifestations du comique et de la parodie, qui consacrent la subversion des modèles littéraires et le triomphe du discours « bestourné ». ( I UN RÉCIT VIVANT ET PATHÉTIQUE, FAVORISANT L’IDENTIFICATION AU « HÉROS » ) Si l’on excepte les quelques formes de passé

272), ce qui est renforcé par le fait qu’elle confesse l’aimer depuis bien longtemps (l. 114, p. 272). La formulation « dans le secret de mon cœur » (l. 114, p. 272) a quelque chose de profondément naïf qui rend le personnage particulièrement pathétique. À la fin de l’extrait, elle apparaît comme une victime agonisante, vaincue par son agresseur : « elle dit d’une voix basse et brisée, qui ressemblait à un gémissement » (l. 124-125, p. 273, les allitérations en b et s font sonner ce dernier

culturel - littéraire 1)aspect sociologique : cf. : Georges Dumézil : « Mythes et épopées » : grand théoricien des représentations et des sociétés indo-européennes : culture originelle commune. Peuple indo-européen regroupé entre Ukraine et lac Baïkal vers 5000 avt JC. Méthode comparatiste : mise en évidence des similitudes ; ex : idéologie de la tripartie : 3 classes sociales : - fonction religieuse - fonction guerrière, - reproduction (pasteur

consacrés à leur lyrisme, leurs écrits ne sont pas moins importants pour le lecteur car tout simplement, qui ne demeurerait insensible au deuil d Victor Hugo pleurant sa fille morte à quinze ans ? Qui ne serait pas touché par la beauté du « Lac » de Lamartine se souvenant de la bien-aimée et regrettant la fuite du temps qui a emporté l’amour et le bonheur ? Ces expériences personnelles des écrivains relèvent de cette fonction cathartique* (libératrice) de la littérature, car le lecteur se retrouve

blafard des incertitudes et des contradictions « Te voilà, toi, face livide (La lune paraît)… ». TexTe 2 ➜ p. 198 Lamartine, Recueillements poétiques n 1. Situation du texte L’Épître à Félix Guillemardet sur sa maladie fut composée par Lamartine pour son ami le 15 septembre 1837 et incorporée deux ans plus tard à son recueil intitulé Recueillements poétiques. Lamartine y confesse longuement son remords de s’être égoïstement attendri dans ses premières œuvres sur ses « propres misères » et

l’historien Edgar Quinet nommait l’orientalisme une renaissance orientale (Le Génie des religions). D’après lui, cette renaissance vise à retrouver les sources communes de l’Orient et de l’Occident et constitue une source d’inspiration. Les écrivains (Lamartine, Nerval), les peintres (Adrien Dauzats qui voyage dans le Proche Orient en 1830, Gabriel Decamps en Grèce et en Turquie en 1828, Eugène Delacroix au Maroc en 1832) commencent à voyager, à témoigner d’un Orient éternel, immobile, mystérieux, exotique

272), ce qui est renforcé par le fait qu’elle confesse l’aimer depuis bien longtemps (l. 114, p. 272). La formulation « dans le secret de mon cœur » (l. 114, p. 272) a quelque chose de profondément naïf qui rend le personnage particulièrement pathétique. À la fin de l’extrait, elle apparaît comme une victime agonisante, vaincue par son agresseur : « elle dit d’une voix basse et brisée, qui ressemblait à un gémissement » (l. 124-125, p. 273, les allitérations en b et s font sonner ce dernier pas

temporels. Par moments, son passé l'irrite : «difficile de croire que j'aie jamais été con à ce point-là», dit-il. Puis, soudainement, on l’entend parler, d’une voix solide et assurée : il est tombé sur la description d'une idylle, dans une barque sur un lac un après-midi plein de soleil, avec une femme qu'il a cavalièrement laissée, le jour de ce dernier rendez-vous : «Nous dérivions parmi les roseaux et la barque s'est coincée. Comme ils se pliaient, avec un soupir, devant la proue (pause) je me suis