Le Laocoon

que quand ces faits vraisemblables nous sont transmis par des contemporains éclairés. Les chroniques du temps de Philippe Auguste et l'abbaye de la Victoire sont des preuves de la bataille de Bouvines: mais quand vous verrez à Rome le groupe du Laocoon, croirez-vous pour cela la fable du cheval de Troie ? et quand vous verrez les hideuses statues d'un saint Denis sur le chemin de Paris, ces monuments de barbarie vous prouveront-ils que saint Denis, ayant eu le cou coupé, marcha une lieue entière

que quand ces faits vraisemblables nous sont transmis par des contemporains éclairés. Les chroniques du temps de Philippe Auguste et l'abbaye de la Victoire sont des preuves de la bataille de Bouvines: mais quand vous verrez à Rome le groupe du Laocoon, croirez-vous pour cela la fable du cheval de Troie ? et quand vous verrez les hideuses statues d'un saint Denis sur le chemin de Paris, ces monuments de barbarie vous prouveront-ils que saint Denis, ayant eu le cou coupé, marcha une lieue entière

a ainsi livré le sacrifice d'Iphigénie, la colère d'Achille; celle du Laraire recelait un duel d'Hector et d'Achille, alors que celle du Cryptoportique comportait 50 épisodes de l'Iliade; les murs de la Maison de Ménandre sont ornés de la mort de Laocoon, l'histoire du cheval de Troie [005130] etc. De toutes les divinités, Vénus est la plus honorée, et les représentations de ses amours sont très fréquentes. Avec Dionysos, elle exprime le souci qu'avaient les Pompéiens de la vitalité sexuelle, également

les anciens, et je vous sais homme à tenir votre promesse ; mais la duchesse croit que vous vous êtes vanté à tort, et pour vous écraser par la comparaison sans doute, elle m’envoie, moi, peintre, mouler à Rome les plus belles statues antiques, le Laocoon, la Vénus, le Rémouleur, que sais-je, moi ! – Voilà en effet un terrible raffinement de haine, dit Benvenuto, qui, malgré la bonne opinion qu’il avait de lui-même, n’était pas tout à fait sans inquiétude sur une comparaison de son œuvre avec celle

paraˆ ıt-il bientˆt que Dante a eu le sentiment de sa force par le d´fi o e qu’il adresse a Lucain et a Ovide : et non seulement il est vrai qu’il les a vaincus tous deux ` ` dans cette derni`re tirade, mais il me semble qu’il s’est fort rapproch´ du Laocoon dans le e e supplice d’Angel. C’est des trois derniers vers qu’on vient de citer qu’est tir´e l’´pigraphe de l’ouvrage. Elle e e pr´sente plus d’un sens : Qu’ici la nouveaut´ m’excuse si mon langage est barbare ; ou bien, e e si mon langage repousse

des épaisseurs maladroites, des simplicités involontaires ; et voici que cet humble auxiliaire, cet obscur serviteur desservi par ses collaborateurs nous impose sa vision, au risque d'oblitérer le texte proclamé génial. C'est le trop célèbre Laocoon qui fait oublier l'Enéide, Brion qui l'emporte sur Hugo. Paradoxe ? A peine. Le déroulement paresseux du texte, déployé dans la temporalité, dilué dans l'ordre métonymique, tout alourdi d'épaisseurs admirables, lasse la mémoire et se réduit souvent

reproduction du tableau pompéien où Médée assiste à l'exécution des fils qu'elle a eus de Jason. Elle y assiste avec les yeux bandés et je crois me souvenir que Toesca disait qu'il y avait là une manière de s'exprimer des Anciens et que Lessing dans le Laocoon (je cite de mémoire) n'y voyait pas un artifice d'impuissants mais bien la meilleure manière de donner l'impression de la douleur infinie d'un père ou d'une mère, douleur qui, exprimée directement, aurait pris la forme d'une grimace. La parole même

En réalité, des genres non temporalisés ne cessent de développer leurs capacités narratives en faisant parler l’instant1 : il s’agit de choisir un instant pour représenter un événement. « C’est ce que Gotthold-Ephrim Lessing, dans son traité Laocoon (1766) appelle l’instant prégnant»2. En plus, au dix-neuvième siècle, avec l’apparition des appareils d’enregistrement et des appareils photographiques, l’homme a pu d’ors et déjà reproduire soit une trace auditive du temps3, soit un instant quelconque

Pompeia, endormie dans sa cendre, et qu'on reveille comme une vieille ruine d'Egypte, avec ses peintures ardentes, ses urnes lacrymales et ses bandelettes mortuaires; enfin Herculanum, qui surprise un jour par la lave, cria, se tordit et mourut comme Laocoon etouffe aux noeuds de ses serpents. Alors commence Naples, car Torre di Greco, Resina et Portici ne sont, a vrai dire, que des faubourgs; Naples, la ville paresseuse, couchee sur son amphitheatre de montagnes, et allongeant ses petits pieds jusqu'aux