Le Mensonge Dans Les Liaisons Dangereuses

passion. Roxane, Phèdre et Néron oublient la fidélité conjugale, Pyrrhus la parole donnée, Oreste ses devoirs d’ambassadeur. La passion pousse ces héros, si orgueilleux pourtant, à des démarches déshonorantes et humiliantes. Elle leur inspire même le mensonge et la perfidie. Phèdre, par son silence équivoque, éveille dans l’esprit de Thésée, son époux, des soupçons injustifiés sur la conduite de son fils, et provoque ainsi indirectement la mort du malheureux Hippolyte. Par jalousie, manifestation essentielle

prouver le danger de ces liens irréguliers, où l'on est d'ordinaire d'autant plus enchaîné qu'on se croit plus libre. Cette démonstration aurait bien eu son utilité; mais ce n'était pas là toutefois mon idée principale. Indépendamment de ces liaisons établies que la société tolère et condamne, il y a dans la simple habitude d'emprunter le langage de l'amour, et de se donner ou de faire naître en d'autres des émotions de coeur passagères, un danger qui n'a pas été suffisamment apprécié jusqu'ici

du purgatoire, nouvelle où Mérimée modernise la légende de Don Juan. En 1835 Mérimée publie ses notes d'un voyage dans le Midi de la France. Ces notes seront le point de départ de La Vénus d'Ille qu'il publiera 2 ans plus tard. En 1836, c’est la liaison entre Mérimée et Mme Delessert. Et c’est aussi l’année ou son père meurt. En 1837 Mérimée publie La vénus d’Ille. Mérimée voyage en Italie le 1839. En 1840 Mérimée publie ses notes d'un voyage en Corse qui lui inspirent Colomba. Cette nouvelle, l'un

fut son très proche ami. Et il entreprend aussitôt de reconstituer et d’écrire l’histoire de Sachs, pour qu’on sache quelles interrogations sur l’identité américaine l’ont conduit à cette fin quasiment prévisible, et pour contrecarrer ainsi les mensonges des enquêteurs. Dès lors, il se lance sur toutes les pistes qui s’ouvrent, explore les étrangetés de conduite qu’il découvre (en particulier celles des couples et des femmes) et relève avec soin chacune de ces coïncidences qui sont comme un rictus

petits pas. Et pendant que l’homme de foi enclos dans sa dangereuse certitude 2 fait et refait le tour du propriétaire, le dragueur sans possession part à la découverte du monde, se construisant lui-même par la pratique et l’intellection 3. Différents cas 4 En tant que pathologie de la mère manquante, l’attitude du dragueur varie selon la mauvaise mère dont il a pâti. 1 “Ontologie tautologique” déjà défini dans le préambule. 2 Dangereuse, car lorsqu’on ne compte que sur sa foi, elle se révèle

le désir de fiction qui remonte à l’Antiquité pour prendre la défense du roman. On retiendra essentiellement les attaques morales qu’on retrouve encore au XVIIIème siècle, reprochant alors au roman son coté scabreux, ses thèmes bas, et son art mensonger qui entretiendrait un rapport ambigu avec la réalité. L’époque montre une réelle transition quant aux avis qui entourent le roman, et un lectorat commence à s’ouvrir d’avantage. Un débat sur la vraisemblance voit le jour, surtout en Angleterre (les

Paysan parvenu (1734). Prévost (1697-1763), Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut (1731) Jean-Jacques Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761). Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie (1788). Choderlos de Laclos, les Liaisons dangereuses (1782). Sade, Justine ou les malheurs de la vertu (1788). Diderot, la Religieuse (1760), Jacques le Fataliste (1771- 1773). La poésie En poésie plus encore que dans les autres genres, baroque et clasicisme, traversés et travaillés chacun

permis et qu'il peut tout faire, surtout après avoir résolu l'énigme du Sphinx : « Quel est l'animal qui a 4 pieds le matin, 2 à midi et 3 le soir ? » On peut dire de ce mythe qu'il met en évidence le fait qu'il vaut mieux une vérité sanglante que le mensonge. Au fil des siècles, on remarque différentes représentations picturales de ce mythe. La scène du Sphinx a été reprise maintes et maintes fois, en particulier. Mais toujours avec un message différent : dans certaines représentations, Oedipe est représenté

chacune des répliques (réticences, concessions, renchérissements ou réaffirmations, chassé-croisé d’arguments destinés à montrer qu’on reste maître du jeu : on assiste ici à un véritable ballet qui laisse finalement l’avantage à Dorante). Même si le mensonge dans la pièce est relativement dépourvu de profondeur psychologique, il y a ici une psychologie amoureuse, et il n’est pas interdit de faire au fil du texte des remarques sur les sentiments qui se lisent à travers les réactions successives de Clarice

quelque façon qu’ils supposent que je sois parvenu à l’état et à l’être que je possède, soit qu’il l’attribue à quelque destin ou à quelque fatalité, soit qu’ils le réfèrent au hasard, soit qu’ils veuillent que ce soit par une continuelle suite et liaison de choses, il est certain que, puisque faillir et se tromper est une espèce d’imperfection, d’autant moins puissant sera l’auteur qu’ils attribueront à mon origine, d’autant plus sera-t-il probable que je suis tellement imparfait que je me trompe