Le Nihilisme

existantes, de s’attaquer aux croyances en général ? De sorte que l’accomplissement de cette tendance moralisatrice de la civilisation chrétienne serait l’effondrement de toutes les idoles, de tous les idéaux, des moindres croyances ; autrement dit, le nihilisme. Dans ces conditions, l’affaiblissement du religieux, sous sa forme chrétienne, correspondrait également à un affaissement de la cohésion sociale, à une individualisation du tissu social, à une extinction du politique. Quelle alternative à la force

socio-économiques multiples après la grande dépression dans les années Trente ainsi que le passage brutal et souvent inhumain vers un monde voué au machinisme et à l'industrialisation. Derrière les pitreries d'un Charlot devenu fou, c'est bien le nihilisme moral de notre monde qui est dénoncé. Le rire est donc d'abord et surtout un humanisme : Marcel Pagnol, par la voix de Françoise, en appelle à cette supériorité du comique, apte à faire oublier à l'homme de la rue le sentiment de son échec

comique s’y mêle—> caractère absurde. L’absurde n’aboutit toutefois pas à un engagement (comme chez Sartre) ou à une révolte (comme chez Camus). Personnages et situations du théâtre de l’absurde semblent plutôt s’immobiliser dans un tragique total, un nihilisme sans fin. Formes et procédés : • Jeux sur le langage : jeux de mots, clichés, répétitions, humour noir, dérision. • Mélange des registres tragique et comique. • Effets de rupture dans les dialogues, à travers les phrases brèves, souvent réduites

tourner vers les « vieilles Eglises », ou assumer pleinement le tragique de la condition humaine. B) Le “nihilisme” de Max Weber « Il y a quelques années, M. Leo Strauss a consacré un chapitre de son livre, Droit naturel et histoire, à l’examen des conceptions de Max Weber. L’intention dernière de cette critique est de réduire, si l’on peut dire, Max Weber au nihilisme. En d’autres termes, M. Strauss veut montrer que, faute de jugement scientifique ou du moins rationnel sur les valeurs

l’article de Philippe Forest par dans Le Monde des Livres , 5 mai 2006 (…) La question constante d’Albert Camus est celle qui domine de son ombre le siècle passé, la même depuis toujours, et qui nous poursuit dans le nouveau millénaire. Elle se nomme le nihilisme. Dans une langue à la hauteur de laquelle se tiennent peu d’écrivains après lui, l’auteur de Noces chante, à Djamila et Tipasa, la trace extatique des dieux enfuis. Dans l’Etranger et La Peste, il machine des récits qui mesurent les effets dévastateurs

frontières sont floues quant à l’obéissance participative de la liberté, entre la soumission, le renoncement, ou la résistance. Le doute est un garde-fou important, mais encore faut-il disposer de références pour douter de façon à s’éviter tout nihilisme. Des valeurs pour cela ne seraient-elles pas nécessaires ?

fut expuls dAlgrie, devint journaliste Paris, crivit plutt Ltranger et Le mythe de Sisyphe. Toutefois, il reprit sa pice, lexprience du nazisme, de la Deuxime Guerre mondiale, de lOccupation et de la Rsistance lui ayant dmontr par lhorreur quun nihilisme absolu ntait pas dfendable. Il la remania trs profondment Drusilla disparut, la pice commenant aprs sa mort il cessa de sidentifier Caligula, et neut plus de fascination romantique pour le personnage il donna la pice, devenue plus sobre et beaucoup

tendance de l’éloignement de l’anthropocentrisme et du rationalisme. Les poètes cherchent à communiquer avec toutes les existences dans ce monde; ils ne pensent plus que l’être humain soit le seul qui peut réfléchir et s’exprimer; ils explorent le nihilisme, le mysticisme et l’animisme; ils font plus attention à leur communication aveu la nature qu’à une explication rationnelle. En un mot, ils sont les prévoyants. Dans le monde des poètes, ce n’est pas la science ou le rationalisme mais l’esprit libre

dominante, c'est également à cause de la méthodologie philosophique employée. Se débarrasser de la vérité comme fondement de la philosophie ne consiste en rien en une plongée dans le nihilisme ou le relativisme, comme le dit Nietzsche lui-même dans la préface de Par-delà bien et mal, c'est contre ce fléau du nihilisme qu'il dirige sa philosophie « à venir » dont il est le précurseur. Mais pour échapper à ce fléau, il faut les « outils » pour le faire, et la nouvelle philosophie n'est pas sans les

l'histoire, on pense que l' homme est perfectible, et qu'il peut attendre la perfection grâce à la raison et la rationalité. _ Mais, la philosophie moral affecte la philosophie politique dans un autre sens. Hans Jonas est un penseur qui travaille sur le nihilisme. Dans les 3 premiers siècle après JC, il y a une reconfiguration des empires majeurs. Jonas nous dit que dans cette reconfiguration, les individus se sentent comme des poussières d'atome, amoindris et isolées, impuissant par rapport au cours de l'existence