Le Personnage De Ferragus

Racine ; invité chez Voltaire, chez Rousseau, chez Hugo, chez Proust, et même chez Gavalda ! Partout, vous êtes accueilli, partout, on vous espère, on vous attend ! Parce que vous êtes un personnage, un grand personnage-« un VIP », diraient les Anglo-Saxons ! Et vous l’ignoriez ! Mieux : vous êtes un personnage de roman! Non pas celui qui vit, qui meurt de page en page, mais celui à qui l’auteur écrit : le lecteur. Ce n’est pas n’importe qui, un lecteur, et les auteurs le savent ! Ils n’ignorent

Racine ; invité chez Voltaire, chez Rousseau, chez Hugo, chez Proust, et même chez Gavalda ! Partout, vous êtes accueilli, partout, on vous espère, on vous attend ! Parce que vous êtes un personnage, un grand personnage-« un VIP », diraient les Anglo-Saxons ! Et vous l’ignoriez ! Mieux : vous êtes un personnage de roman! Non pas celui qui vit, qui meurt de page en page, mais celui à qui l’auteur écrit : le lecteur. Ce n’est pas n’importe qui, un lecteur, et les auteurs le savent ! Ils n’ignorent

l'observation ne dans la nature. offrissent le modèle Moi, qui vous vous Et c'est là le soyez direz-vous, deux me de qui grave vous proteste que vous Saint-Louis, maison, qui avaient prendre maître de Je Invalides, je aux présence personnage l'air d'un pas ce capitainede Jacques Saint-Etienne,major de qui parlait en et pour jusqu'à maître, tel fut le récit que son faire du tort. aurez racontée entendu avais était ensemble causons soient qu'ilsse Vous FATALISTE

maître, persuadé que le chemin aboutissait à des fourches patibulaires, se tenait les côtes de rire. Et puisque Jacques et son maître ne sont bons qu’ensemble et ne valent rien séparés non plus que Don Quichotte sans Sancho et Richardet sans Ferragus, ce que le continuateur de Cervantès et l’imitateur de l’Arioste, monsignor Forti-Guerra, n’ont pas assez compris, lecteur, causons ensemble jusqu’à ce qu’ils se soient rejoints. Vous allez prendre l’histoire du capitaine de Jacques pour un

son maître, persuadé que le chemin aboutissait à des fourches patibulaires, se tenait les côtes de rire. Et puisque Jacques et son maître ne sont bons qu'ensemble et ne valent rien séparés non plus que Don Quichotte sans Sancho et Richardet sans Ferragus, ce que le continuateur de Cervantès et l'imitateur de l'Arioste, monsignor Forti−Guerra, n'ont pas assez compris, lecteur, causons ensemble jusqu'à ce qu'ils se soient rejoints. 186 Jacques le fataliste et son maître Vous allez prendre l'histoire

montre l’inefficacité de la médecine européenne. En effet les médecins médiévaux attribuent la peste aux humeurs ou à l’empoisonnement de l’air. C’est pourquoi de nombreux citadins fuient leur ville lorsque l’épidémie l’atteint, à l’instar des personnages du Décaméron (doc. 5). Cette fuite a pour effet d’accélérer la diffusion de l’épidémie. Les médecins, récusant l’idée de la contagion, pratiquent la saignée et les purges, affaiblissant davantage les malades. Une fois les bubons incisés, ou brûlés

serais curieux de savoir pourquoi. Il est effrayant de songer qu’il y a, de par les journaux, beaucoup d’honnêtes industriels qui n’ont que ces deux recettes pour subsister, eux et la nombreuse famille qu’ils emploient. Apparemment que je suis le personnage le plus énormément immoral qu’il se puisse trouver en Europe et ailleurs ; car je ne vois rien de plus licencieux dans les romans et les comédies de maintenant que dans les romans et les comédies d’autrefois, et je ne comprends guère pourquoi les

serais curieux de savoir pourquoi. Il est effrayant de songer qu’il y a, de par les journaux, beaucoup d’honnêtes industriels qui n’ont que ces deux recettes pour subsister, eux et la nombreuse famille qu’ils emploient. Apparemment que je suis le personnage le plus énormément immoral qu’il se puisse trouver en Europe et ailleurs ; car je ne vois rien de plus licencieux dans les romans et les comédies de maintenant que dans les romans et les comédies d’autrefois, et je ne comprends guère pourquoi les

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