Le Rire Satanique

réaction. Sépulvéda commence à les comparer constamment à des animaux et dit qu'ils appartiennent au Diable et il arrive à retourner chaque argument de Las Casas qui sort de ses gonds. Puis des bouffons entrent sur l'ordre du légat pour voir s'ils peuvent rire comme des gens normaux dotés d'une intelligence et d'une pensée. Mais ils ne réagissent pas car ils ont peur de ces hommes et croient qu’ils vont les tuer alors leur défenseur demande à tous de revenir au calme et d'arrêter de se moquer de ce peuple

palais Récolteras-tu l'or des voûtes azurées? II te faut, pour gagner ton pain de chaque soir, Comme un enfant de choeur, jouer de l'encensoir, Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère, Ou, saltimbanque à jeun, étaler tes appas Et ton rire trempé de pleurs qu'on ne voit pas, Pour faire épanouir la rate du vulgaire. IX - Le Mauvais Moine Les cloîtres anciens sur leurs grandes murailles Etalaient en tableaux la sainte Vérité, Dont l'effet réchauffant les pieuses entrailles, Tempérait

expressifs des yeux et du regard, de la bouche et du menton, du nez, du front. Par exemple, mettre en valeur la mâchoire inférieure et la bouche d’Arlequin sera privilégier les fonctions du valet, l’origine de sa voix, la grimace plus ou moins satanique de son rire. Mais c’est surtout l’entour des yeux qui est soigné dans la mesure ou le regard est essentiel à la compréhension des émotions de celui qui parle. Le regard est aussi l’origine de la relation entre le regardant et le regardé. Les jeux de maquillage

Baudelaire s’adresse à la femme en la tutoyant, ce qui signifie une relation intime: « Ta tête, ton geste, ton air Sont beaux comme un beau paysage ; Le rire joue en ton visage Comme un vent frais dans un ciel clair. » La description de la femme est accentuée par des correspondances sensorielles, auditives, tactiles et visuelles: « le rire », « frais » et « ciel clair ». Dans les deux strophes suivantes, il continue à décrire la femme en se concentrant sur sa beauté et sa santé parfaite, qu’il

vivantes dont l’œil enfantin laisse échapper une clarté sinistre; cependant que derrière un comptoir chargé de bouteilles de liqueurs se prélasse une grosse mégère dont la tête, serrée dans un sale foulard qui dessine sur le mur l’ombre de ses pointes sataniques, fait penser que tout ce qui est voué au Mal est condamné à porter des cornes. En vérité, ce n’est pas plus pour complaire au lecteur que pour le scandaliser que j’ai étalé devant ses yeux de pareilles images; dans l’un ou l’autre cas, c’eût été

qui est chéri » : à travers la religion musulmane, c’est donc évidemment aussi le christianisme qui est visé (mais que ne peut critiquer directement Voltaire). Ainsi Voltaire reporte sur les musulmans les défauts des religieux en général : il fait rire des musulmans pour stigmatiser en fait les religions en général. Enfin un mouphti cumule trois fonctions (politique, judiciaire et religieuse) + emploi de l’expression « Saint-Empire » : Voltaire critique donc l’absolutisme et l’absence de séparation

la bibliothèque. Elle est interdite aux profanes, et seul le bibliothécaire Malachie peut y circuler librement, ainsi que son aide, Bérenger. Or les moines se sont déchirés à cause d'un chapitre manquant de la “Poétique” d'Aristote qui porte sur le rire, mais qui disparaît dans un incendie. Commentaire Ce roman policier médiéval, ce «thriller» gothique, à la fois enlevant, drôle et instructif, joue ironiquement sur une masse inépuisable de références littéraires et érudites. Mais la tête du

34 III. « L’Héautontimorouménos » - Misogynie, Ironie, Mélancolie et Sadisme 44 IV. Image de la femme dans le monde baudelairien 56 IV.I. La femme olfactive 56 IV.II. Ange, Muse et Madone 62 IV.III. La Femme vampire – étrange féminin satanique 69 IV. IV. La monstruosité de la femme 78 IV.V. La dénaturalisation : immobilité et stérilité, l’art de l’artifice. 85 IV.VI. Prostituée 91 IV.VII. Lesbienne 97 IV.VIII. Passante, Vieille femme et Veuve 101 IV.IX. Mort 108

montre l’énorme subjectivité du comique, et l’indissociabilité de l’expérience de réception personnelle du texte. Pourquoi un lecteur, en général, rirait de Huysmans et de certains aspects, disons, méchants et misanthropiques ? Quel est ce « 10 rire Paru d’abord comme une biographie de Huysmans dans Les hommes d’aujourd’hui (1885). A. Meunier est dérivé du nom de la maîtresse de Huysmans, Anna Meunier. 4 spasmodique » (Breton, 1966, p.249) que Huysmans déclenche chez Breton, et quel

étude sur l'Exposition universelle (1855), Pl. II, p. 576-577. 16. Cf. par exemple Le Poème du hachisch, Pl. I, p. 438; Vers pour un portrait de M. Honoré Daumier; un passage de la première étude sur Pierre Dupont, Pl. II, p. 168; De l'essence du rire, Pl. II, p. 531 et suiv.; et plus généralement l'introduction de M. Ruff à son édition de Bertram, Corti, 1956, et R. Vivier, L'Originalité de Baudelaire, p. 204 à 207. 17. Voir R. Vivier, L'Originalité de Baudelaire, notamment p. 171, 190-191, 246