Le Soleil S Est Couché Ce Soir Dans Les Nuées

Ronsard (1524 - 1585) Quand vous serez bien vieille… Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : « Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle. » Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au bruit de « Ronsard » ne s’aille réveillant, Bénissant votre nom, de louange immortelle. Je serai sous la terre et fantôme sans os ;

Des hommes peuvent tenir un tel propos les bêtes aussi et les plantes peut-être Et sur cette terre seulement qui est nôtre Le soleil maître de nos vies indifférent loin Il est le visiteur - un seigneur - Il entre chez nous. Se couchant bonsoir dit-il à ces moisissures (ô arbres) à ces flaques qui sont partout (ô mers) et à nos rides altières (Alpes Andes et nos Himalayas). Et les lampes sont allumées. Ponctuelle machine tournante depuis l'immémorial il fait naître

voir ici un extrait. I. L’hiver Dans l'interminable ennui de la plaine Dans l'interminable Ennui de la plaine La neige incertaine Luit comme du sable. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune. On croirait voir vivre Et mourir la lune. Comme les nuées Flottent gris les chênes Des forêts prochaines Parmi les buées. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune. On croirait voir vivre Et mourir la lune. Corneille poussive1 Et vous, les loups maigres, Par ces bises aigres2 Quoi donc vous arrive? Dans l'interminable

chemin jusqu’à près de midi ; Voir sur sa tête alors s’amasser les nuages, Dans un sable mouvant précipiter ses pas, Courir, en essuyant orages sur orages, Vers un but incertain où l’on n’arrive pas ; Détrempé vers le soir, chercher une retraite, Arriver haletant, se coucher, s’endormir : On appelle cela naître, vivre et mourir. La volonté de Dieu soit faite ! Ce poème date du 18eme siècle, je l’ai choisis car il L’albatros Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des

conquérants" - "Sonnet pour Hélène" - "La conscience" - "Heureux qui comme Ulysse" - "La servante au grand cœur" La poésie au service du poète Ronsard - Quand vous serez bien vieille… (Texte analytique) Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant : "Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle." Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant

Gérard de Nerval « Arrivé dedans Rome » Arrivé dedans Rome, en Rome je cherchais  Rome qui fus jadis la merveille du monde :  Ne voyant cette Rome à nulle autre seconde,  D’avoir perdu mes pas honteux je me fâchais.  Du matin jusqu’au soir, çà et là je marchais,  Ores au Colisée, et or’ à la Rotonde,  Ores monté bien haut, regardant à la ronde,  De voir cette grand’ Rome en Rome je tâchais.  Mais en fin je connus que c’était grand’ folie :  Car Rome est de long temps en Rome ensevelie

peinture romantique vise au sublime et à la démesure. Contrairement au passé, la peinture romantique essaye de mettre en avant l’éclat des couleurs plutôt que la perfection du dessin. Soleils couchants Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées ;  Demain viendra l’orage, et le soir, et la nuit ;  Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;  Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s’enfuit ! Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule  Sur la face des

rougissante et nue ; Je dois mourir ainsi que l'humble fleur Qui passe à l'ombre, et seulement connue De ces ruisseaux qui faisaient son bonheur. 3. Quand vous serez bien vieille, Ronsard (humaniste 16ème siècle): Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise aupres du feu, devidant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant : Ronsard me celebroit du temps que j'estois belle. Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, Desja sous le labeur à demy sommeillant

I. Soleils couchants, Victor Hugo II. Quand c’est, Stromaë III. Les Regrets (Sonnet XII), Du Bellay IV. La tristesse, De Lamartine V. Mon rêve familier, Paul Verlaine VI. Demain dès l’aube, Victor Hugo VII. Le buffet, Arthur Rimbaud VIII. Le guetteur mélancolique (extrait), Apollinaire IX. Poison perdu, Arthur Rimbaud X. Papaoutai, Stromaë I. Soleils couchants, Victor Hugo Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées; Demain viendra

Sommaire Page 1 : Sommaire Page 2 : Préface Page 3 : Inscription pour une fontaine Page 4 : Sonnet à Marie Page 5 et 6 : Je contemple souvent le ciel de ma mémoire Page 7 : Soleils couchants Page 8 : Le jour qui vient Page 9 : Justification de la couverture Page: 1/9 Préface : Cette anthologie poétique est composée de cinq poèmes, sur la thématique de la fuite du temps