Le Sommeil Du Condor Leconte

conquistadors en mettant en avant l'aventure que représentaient de tels périples, dans un autre poème il évoque la splendeur d'un récif, dans un autre encore il décrit une magnifique panthère. Dans un poème magistral, "Le Sommeil du Condor" de l'oeuvre des Poèmes Barbares, Leconte de Lisle décrit le vol d'un rapace au-dessus des Andes ;cela traduit l'aspiration vers un idéal et entraîne le lecteur vers un ailleurs, sans recourir à l'effusion sentimentale. Le poète laisse apparaitre ainsi un désir

explications du bonheur, du désir, de l’amour et de la mort. La recherche de la Beauté, qui chez eux enfantait la joie, chez nous produit la tristesse. Nul poète n’exhale une plus frémissante plainte et un plus profond découragement de la vie que Leconte de Lisle ou Flaubert, qui semblent pourtant esquisser dans leurs oeuvres comme une sorte de religion esthétique, comme une consolation de l’homme par l’Art. L’Art est donc impuissant à pacifier l’âme inquiète et troublée de notre temps ; son pessimisme

d’Espagne Je rêve de marcher comme en conquistador, Haussant mon labarum triomphal de victoire, Plein de fierté farouche et de valeur notoire, Vers des assauts de ville aux tours de bronze et d'or. Comme un royal oiseau, vautour, aigle ou condor, Je rêve de planer au divin territoire, De brûler au soleil mes deux ailes de gloire A vouloir dérober le céleste Trésor. Je ne suis hospodar, ni grand oiseau de proie; A peine si je puis dans mon coeur qui guerroie Soutenir le combat des

GILLIAM : Jean-Luc GODARD : David W. GRIFFITH : Robert GUEDIGUIAN : Sacha GUITRY : Yilmaz GUNEY : L. HALLTROM : Robert HAMMER : Curtis HANSON : Byron HASKIN : Howard HAWKS : Scarface (1932) L’impossible Monsieur bébé (1938) Le grand sommeil (1946) La captive aux yeux clairs (1952) Les hommes préfèrent les blondes (1953) La terre des pharaons (1955) Rio bravo (1959) Hatari (1962) The shooting (1966) L’ouragan de la vengeance (1966) Lâchez les monstres (1969) Butch Cassidy et le kid (1969)

constellations répétait dans son sein... » sans La description continue ainsi, impitoyable et fin. La formule Bernardin de Saint-Pierre- Jean- Jacques Rousseau s'affirme et va se répéter dans tout le cours du siècle jusqu'aux condors de Leconte de Lislc et aux filaos de Léon Dierx. M. Lanson (1), citant des extraits de descriptions semblables, déclaie : « A vrai dire, ces choses-là : ne sont presque plus de la littérature on en est enchanté dans la mesure justement où

traditionnelles du spectacle de rue (la halqa des souks arabes) et la distanciation du théâtre brechtien ».5 Encore une fois, Dib déplace son héros, mais aux pays du Nord, pour donner naissance à une magnifique tétralogie : Les Terrasses d’Orsol (1985), Le Sommeil d’Eve (1989), Neiges de marbre (1990), et L’Infante maure (1994) « où - Naget Khadda, Mohammed Dib, cette intempestive voix recluse, Edisud, Aix-en-provence, 2003, p. 18 - Ibidem 3 - Ibidem 4 - Ibidem 5 - Ibidem 2 1 20 le dépaysement

Lévy. En 1855, Marie Daubrun devint la maîtresse de Théodore de Banville et vécut avec lui. Baudelaire, jaloux, lui adressa le cruel poème ‘’À une Madone’’. En 1855, Poulet-Malassis fonda une librairie qui édita les poètes de l'école parnassienne, Leconte de Lisle, Théodore de Banville, et, le 25 juin 1857, l’oeuvre la plus importante de Baudelaire, un recueil qu’il avait mûri pendant quinze ans, qu’il avait d’abord songé à appeler “Les lesbiennes” puis “Les limbes”, mais qui devint : __________

ailleurs. Chez Baudelaire toute cette recherche est en même temps une évasion. L’exil de l’albatros c’est l’exil même du poète. Pour symboliser le poète, Baudelaire ne songe ni à l’aigle royal des romantiques ni à la solitude orgueilleuse du condor décrite par Leconte de Lisle. Il choisit un symbole qui est vraiment douloureux : l’albatros représente la dualité de l’homme cloué au sol et aspirant à l’infini, notamment du poète incompris qui n’aime rien ici-bas. Dans le cadre de ce thème, l’évasion

assiste à une « délectation morbide que l'on retrouve souvent dans la poésie »(5). L'euphémisation de la mort dans la poésie, Durand retient l'exemple de « la légère nécrophile baudelairienne »(6). Qui met en scène un poète aspirant au véritable sommeil, à la mort. Dans la deuxième partie consacrée au régime diurne, Durand s'étale sur le schème de l'ascension à travers l'image animale. Il montre la manière dont se fait la désanimalisation de l'oiseau au profit de l'aile qui est l'attribut du vol

exceptionnelle et qui rythment le grand poème, sa lecture mérite d’être entreprise. Les pages les plus admirables se situent dans les 3e, 5e et 15e " visions ". Hugo, Leconte de Lisle entre autres en ont reconnu la grandeur et l’influence qu’elles ont eue sur leur œuvre personnelle, la Légende des siècles chez Hugo, Caïn chez Leconte de Lisle. Un mystérieux ermite du Liban que visite le poète lui fait le récit des Temps Primitifs o˜ les anges viennent planer sur le Liban tandis que les hommes sont