Le Voreux

vider la cafetière dans les gourdes de fer-blanc. Tous quatre, debout, mal éclairés par la chandelle fumeuse, avalaient en hâte. — Y sommes-nous à la fin ! dit le père. On croirait qu’on a des rentes ! 1. Gallimard, NRF Essais, 2003, p. 49. 2. Le Voreux est le nom d’une des fosses d’une mine de charbon, près du village de Montsou. 3. Un maître-porion est un contremaître dans une mine. La rumeur publique accuse le maître-porion de « coucher avec la Pierronne », l’épouse de Pierron. 4. Un chargeur

« Dans la nuit fumeuse » - E. Zola, Thérèse Raquin, 1868 - E. Zola, « Ébauche » de La Bête humaine, 1890 ; Littérature 2nde p. 170-171 - Zola, L’Assommoir,  Une écriture métaphorique - E. Zola, Germinal, « Une mine de charbon en 1885 : le Voreux », 1885 - E. Zola, Carnet de Notes, Dans les corons, « La descente » Documents complémentaires : - Zola, Préface de Thérèse Raquin, 1868, Littérature 2nde p. 350-351 - Arbre généalogique des Rougon-Macquart. - Lecture cursive : - un exemple

au fil de ta lecture, les expressions qu'utilise l'auteur pour donner à connaître les émotions du héros, et pour imposer une vision originale de la mine. Lisez cet extrait de « Germinal » Etienne Lantier a pu se faire engager à la fosse du Voreux. Remplaçant une femme que l'on vient de trouver raide morte (la fatigue? l'alcool?) il y travaillera comme herscheur, c'est-à-dire que sa tâche consistera à pousser les wagonnets remplis de charbon. Il fait partie de l'équipe de Maheu, un mineur,

personnage, mais qui indiquent aussi la présence d’un narrateur omniscient. 3. Examen de la visée informative et didactique : le roman naturaliste apporte un témoignage. II. Une vison du monde : l’imaginaire de Zola 1. La mine du Voreux : un ogre / un nouveau Minotaure (analyser la métaphore de la dévoration et le champ lexical qui s’y rapporte). 2. Grossissement épique de la scène. 3. Examen des notations auditives : une descente aux enfers. III. Une représentation

description pour accroitre la croyance et diminuer les faits arbitraires. Le support doit s'effacer au maximum. La découverte de l'inconnu legitime le recours au descriptif, et le déplacement des personnages introduit du nouveau. Etienne Lantier découvre le Voreux qui est le plus grand puit de la mine. Et Florent découvre les halles et plus particulièrement la poissonnerie. Il y a deux solutions pour naturalser la description: le lecteur et guidée par le regard d'un personnage donc par le biais d'une focalisation

la peinture rigoureuse et « objective » des hommes et de leur activité. La description est alors le mode d'expression privilégié du romancier réaliste : elle permet tout à la fois de « faire voir » et d'ancrer l'histoire dans la réalité. « Le Voreux, à présent, sortait du rêve. Étienne, qui s'oubliait devant le brasier à chauffer ses pauvres mains saignantes, regardait, retrouvait chaque partie de la fosse, le hangar goudronné du criblage, le beffroi du puits, la vaste chambre de la machine d'extraction

l'accrochage où ils descendaient, mais sans un arrêt, toujours affamé, de boyaux géants capables de digérer un peuple. Cela s'emplissait, s'emplissait encore, et les ténèbres restaient mortes, la cage montait du vide dans le même silence vorace. ». Comme le Voreux de Germinal, la description de l'alambic du père Colonrnïe dans l’Assommoir prend la dimension mythique d'un être tapi, accroupi, mystérieux et menaçant comme un dieu maléfique. C’est dans ce roman que l’on peut constater la particularité du roman

paradoxalement, elle échappe aussi, parfois, à sa visée mimétique et réaliste pour accéder par le jeu de la transfiguration au symbole et à l’allégorie. Les portraits de personnages balzaciens relèvent régulièrement du bestiaire ; l’alambic de Gervaise, le Voreux dans Germinal ou la Lison de La Bête humaine apparaissent comme autant de créatures monstrueuses dont la présence dans un roman à vocation réaliste peut faire question. Une approche stylistique de ces descriptions (convoquant l’étude des réseaux

stratégiques et le remodelage de l’espace urbain parcouru par les personnages d’un roman de votre choix, et dont Haussmann fut le maître d’œuvre. • Proposer aux élèves de répertorier les différentes machines qui font partie de l’univers de Zola (la pompe du Voreux dans Germinal, la batteuse dans La Terre, la locomotive dans La Bête humaine). • Proposer aux élèves d’imaginer à l’aide d’une séquence de leur choix d’autres scénarios et fictions possibles; confronter en classe les différentes ébauches. Le train

et de fatigue où elle vivait ». La plupart des mineurs sont analphabètes. L’avantage des jeunes enfants de cette époque, est qu’ils peuvent apprendre à lire et à écrire. Par exemple, Alzire a 9ans, et elle est encore trop jeune pour travailler au Voreux. Elle ne travaille donc pas, mais va l’école. Il y a une école au coron, où les enfants des mineurs vont quand les parents et les ainés travaillent. Le reste du temps Alzire aide la Maheude à faire les tâches ménagères. Il y a d’autres enfants de