Lucien de Rubempré

marquée par la stratification sociale. De même l'issue du roman apparaît bien plus commandé par une nécessité esthétique que par la volonté de représenter le réel. La Comédie Humaine n'échappe pas à ces déformations. Balzac a voulu créer, en Lucien de Rubempré et Eugène de Rastignac deux figures complémentaires, celle du poète, profondément incapable d'entrer dans le jeu social, parce qu'il ne peut renoncer à l'odéal et à l'amour, et celle de l'ambitiuex, capable de subordonner froidement toutes les

Illusions perdues - balzac Les deux poètes Lucien Chardon était fils d’un pharmacien qui mourut. Il avait rencontré durant ses études David Séchard, fils d’un imprimeur peu correct envers son fils. Ce père vendit d’ailleurs à son fils son imprimerie pour 3 fois son prix et le laissa se débrouiller. David rencontra à nouveau Lucien. Etant dans la misère, David lui apprit alors le métier de prote. David était amoureux de la sœur de Lucien, Eve. Quant à Lucien, il aimait une femme de la noblesse, Mme

règles tacites. Cette subversion sociale peut également s’exercer par le biais d’une attitude exacerbée, lorsque tous les actes du personnage sont tendus vers un unique but, par exemple l’ascension sociale chez Rastignac dans le Père Goriot ou Lucien de Rubempré dans les Illusions perdues de Balzac, qui sont prêts à tous pour réussir et franchissent certaines barrières sociales dans cette perspective, troublant ainsi l’ordre établi. Balzac stigmatise ainsi par la précision de son écriture l’arrivisme

de cette opposition. Si le danger de la vie humaine de se corrompre constitue la trame de La Peau de Chagrin, c’est aussi un leitmotiv balzacien présent sur l’ensemble de La Comédie Humaine. Ainsi le parcours du héros d’Illusions Perdues, Lucien de Rubempré, met également en abîme cette conception complexe et duale de l’existence. Pour autant, c’est la création qui semble toujours vaincre la noirceur, et ce notamment à travers l’inscription en littérature de ces destins vertigineux.

Saumurois et de la Restauration en province. Les chaussures résument toute l’histoire des Chouans, puisque les chaussures confortables désignent les vrais Chouans et disent le soutien que l’Angleterre accorde à leur cause. Les cannes et badines de Lucien de Rubempré marquent nettement les étapes d’Illusions perdues. Ainsi le romancier peut « deviner vrai sur simple échantillon » et faire adopter au lecteur la même démarche, parce que le détail « mène logiquement à l’ensemble », parce que les nuances les

Citons notamment Stendhal, précurseur de la littérature-miroir, proche d'un romantisme violent avec le personnage de Julien Sorel, ou feutré avec La Chartreuse de Parme. Et aussi Balzac, proche d'un réalisme romantique avec le personnage de Lucien de Rubempré ou du roman poétique avec Le Lys dans la vallée. Mais ces nuances ont mis du temps à voir le jour. « Stendhal et Balzac avaient pu paraître des anti-Lamartine: on s'apercevait qu'ils étaient mieux pris. Dès lors, le réalisme va être la mise

regard subjectif, qui semble visionnaire. Ce texte constitue un véritable réquisitoire contre Paris, et l’influence que la ville exerce sur ceux qui viennent y vivre. Or elle exerce une irrésistible fascination sur la jeunesse de province (cf. Lucien de Rubempré, Rastignac…) qui espère y réussir. Mais cette réussite, selon Balzac, porte en elle inévitablement les germes de l’échec.

peu antisémite. « Gobseck » → gobe l'argent. Un personnage peut être perçut par son milieu, l'endroit où il habite. Maison Gobseck, comme une huître accrochée à son rocher pour montrer le côté rapace. Lucien de Rubempré habite à Angoulème, ville haute (aristocrate), basse (petite bourgeoisie). Lucien fait des allers-retours entre les deux, portrait (implicite) qui balance, double origine sociale... Il peut aussi y avoir des portraits explicites, portrait dit statique du physique, ou en mouvement,

Citons notamment Stendhal, précurseur de la littérature-miroir, proche d'un romantisme violent avec le personnage de Julien Sorel, ou feutré avec La Chartreuse de Parme. Et aussi Balzac, proche d'un réalisme romantique avec le personnage de Lucien de Rubempré ou du roman poétique avec Le Lys dans la vallée. Mais ces nuances ont mis du temps à voir le jour. « Stendhal et Balzac avaient pu paraître des anti-Lamartine: on s'apercevait qu'ils étaient mieux pris. Dès lors, le réalisme va être la mise

marquée par la stratification sociale. De même l'issue du roman apparaît bien plus commandé par une nécessité esthétique que par la volonté de représenter le réel. La Comédie Humaine n'échappe pas à ces déformations. Balzac a voulu créer, en Lucien de Rubempré et Eugène de Rastignac deux figures complémentaires, celle du poète, profondément incapable d'entrer dans le jeu social, parce qu'il ne peut renoncer à l'odéal et à l'amour, et celle de l'ambitiuex, capable de subordonner froidement toutes les