Manon Lescaut L Innocence De Nos Occupations

vieille fille, il est un sentiment qui lui fera toujours rompre le jeûne de la parole, c’est la vanité ! Depuis trois ans, Hortense, devenue excessivement curieuse en certaine matière, assaillait sa cousine de questions où respirait d’ailleurs une innocence parfaite : elle voulait savoir pourquoi sa cousine ne s’était pas mariée. Hortense, qui connaissait l’histoire des cinq prétendus refusés, avait bâti son petit roman, elle croyait à la cousine 34 La cousine Bette Chapitre Bette une passion au

ces acces d'indignation a moitie vrais, a moitie factices, que provoque d'abord, le desir d'etre eloquent, et qu'echauffe tout a coup un jugement clair, ordinairement obscurci par la bienveillance, il montra comment les gens qui ont pour unique occupation dans la vie de faire des visites et de diner en ville, se trouvent devenir, par une irresistible fatalite, des etres legers et gentils, mais banals, qu'agitent vaguement des soucis, des croyances et des appetits superficiels. Il montra que rien

conduire par la nature, en n'écoutant que son « instinct ». Que commande donc cette nature ? La nature n'a que faire des « inutiles lumières » et de la culture des colonisateurs : ceux qui lui obéissent sont « innocents » l. 00, donc heureux. Cette innocence devient ignorance l. 00 : « ce que tu appelles notre ignorance » ; La nature n'enseigne pas la propriété individuelle : « tout est à tous » l. 00. Cette communauté des biens s'étend même aux femmes et aux flles (non mariées) qui « sont communes »

vieille fille, il est un sentiment qui lui fera toujours rompre le jeûne de la parole, c'est la vanité ! Depuis trois ans, Hortense, devenue excessivement curieuse en certaine matière, assaillait sa cousine de questions où respirait d'ailleurs une innocence parfaite : elle voulait savoir pourquoi sa cousine ne s'était pas mariée. Hortense, qui connaissait l'histoire des cinq prétendus refusés, avait bâti son petit roman, elle croyait à la cousine Bette une passion au coeur, et il en résultait une guerre

entre La Fayette, La Rochefoucauld et Racine, autour de l’esprit janséniste) ; – le paradoxe insurmontable innocence / culpabilité. La princesse est innocente du point de vue de ses actions, mais infiniment coupable du seul fait qu’elle aime d’une passion coupable ; – l’aveu, qui est une conséquence du paradoxe précédent : comme Phèdre, la princesse doit avouer sa passion, et son innocence de fait ne change en rien la culpabilité : dire sa passion, c’est « remplir sa faute » (voir Barthes à propos

Structure du discours  : à chaque paragraphe correspond une étape de l’argumentation. Paragraphe 1, exposition d’un constat (l. 1-3). Paragraphe 2, développement du constat par une énumération des conséquences à craindre (armée au service de l’occupant, occupation du territoire, l. 4-10). 78 Paragraphe 3, exposé d’une première conclusion (on peut donc dire)  : l’armistice fait de la France une esclave (un asservissement l.  12)  ; cette conclusion a valeur d’argument implicite en faveur de l’engagement

dominante est ainsi l’antithèse tissée autour du couple illusion/désillusion. Le passé avec ses modalités positives vient s’opposer au présent envahi de négativité, ce qui donne les couples antithétiques suivants : « préoccupée » / « cherchant une occupation » , « affairée » /« rien à faire » , « agitation » /« pesanteur » , « attente »/« fini d’attendre », « espérances […] espéré » / « fermait la porte aux espoirs indéfinis ». Ainsi, l’existence du personnage paraît déchirée, tout semble fini -