Pauca Meae Vi

œil triste et mouillé, 10 Me consolant au lit et me baisant la face En essuyant mes yeux par la Mort endormis ? Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis ! Je m'en vais le premier vous préparer la place. P. Verlaine, Poèmes Saturniens, VI : Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime, Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend. Car elle me comprend, et mon coeur transparent

Victor Hugo, Les Contemplations (livre IV : « Pauca meæ ») (source : http://gallica.bnf.fr) Préface Si un auteur pouvait avoir quelque droit d'influer sur la disposition d'esprit des lecteurs qui ouvrent son livre, l'auteur des Contemplations se bornerait à dire ceci: Ce livre doit être lu comme on lirait le livre d'un mort. Vingt-cinq années sont dans ces deux volumes. Grande mortalis aevi spatium. L'auteur a laissé, pour ainsi dire, ce livre se faire en lui. La vie, en filtrant goutte

refuge pour l’auteur : « Arbres, gazons, riants asiles » qui exprime des sentiments de tristesse, de mélancolie… Le vallon est pour lui un endroit ou il peut souffrir en silence ; il est en communion totale avec ce qui l’entoure. « La fée » (livre VI) Viens, bel enfant ! Je suis la Fée. Je règne aux bords où le soleil Au sein de l'onde réchauffée Se plonge, éclatant et vermeil. Les peuples d'Occident m'adorent Les vapeurs de leur ciel se dorent, Lorsque je passe en les touchant; Reine des

de trois livres chacun. Ces «mémoires d'une âme» s'élèvent par degrés de l'évocation paisible d'un bonheur individuel (‘’Un soir que je regardais le ciel’’) à la méditation douloureuse mais apaisée sur le grand deuil de 1843. Sous le titre de ‘’Pauca meae’’, emprunté à Virgile, Hugo dédie à la mémoire de sa fille disparue quelques-uns de ses vers les plus émouvants, puis le rappel du premier drame de l'histoire humaine (Adam et Ève pleurant sur leur fils dans ‘’Les malheureux’’) jusqu'à la vision

de trois livres chacun. Ces «mémoires d’une âme» s’élèvent par degrés de l’évocation paisible d’un bonheur individuel (‘’Un soir que je regardais le ciel’’) à la méditation douloureuse mais apaisée sur le grand deuil de 1843. Sous le titre de ‘’Pauca meae’’, emprunté à Virgile, Hugo dédie à la mémoire de sa fille disparue quelques-uns de ses vers les plus émouvants, puis le rappel du premier drame de l’histoire humaine (Adam et Ève pleurant sur leur fils dans ‘’Les malheureux’’) jusqu’à la vision

l’esthétique de la lamentation amoureuse il faut d’abord voir ce qui crée cette lamentation 213 vers sont consacrés au lamento d’Ariane. Catulle 64 Douleur de Phyllis Les amours de Didon et d’Enée créées par Virgile, dvpés du I à IV et prolongés dans le VI. Juxtaposition des récits guerriers et du drame amoureux y met en valeur l’épisode de la séduction et de l’abandon. Le monologue de la femme amoureuse en investissant le genre épistolaire se trouve avec Ovide renouvelé dans les Héroïdes Médée plus les

Aujourdhui, composs de trois livres chacun. Ces mmoires dune me slvent par degrs de lvocation paisible dun bonheur individuel (Un soir que je regardais le ciel) la mditation douloureuse mais apaise sur le grand deuil de 1843. Sous le titre de Pauca meae, emprunt Virgile, Hugo ddie la mmoire de sa fille disparue quelques-uns de ses vers les plus mouvants, puis le rappel du premier drame de lhistoire humaine (Adam et ve pleurant sur leur fils dans Les malheureux) jusqu la vision apocalyptique de

de trois livres chacun. Ces «mémoires d’une âme» s’élèvent par degrés de l’évocation paisible d’un bonheur individuel (‘’Un soir que je regardais le ciel’’) à la méditation douloureuse mais apaisée sur le grand deuil de 1843. Sous le titre de ‘’Pauca meae’’, emprunté à Virgile, Hugo dédie à la mémoire de sa fille disparue quelques-uns de ses vers les plus émouvants, puis le rappel du premier drame de l’histoire humaine (Adam et Ève pleurant sur leur fils dans ‘’Les malheureux’’) jusqu’à la vision

livre de la pitié et le premier pas vers la considération de la misère du monde. * Aujourd'hui (1843 - 1855) IV. Pauca Meae : C'est le livre du deuil où le poète tente d'établir une forme de communication avec sa fille malgré la mort. V. En marche : C'est le livre de l'énergie retrouvée où le poète expatrié va chercher de nouvelles raisons de vivre dans la méditation. VI. Au bord de l'infini : C'est le livre des certitudes. Il y règne une ambiance fantastique et surnaturelle, traversée de

meurt le 22  mai 18853. Ses funérailles natio- nales, le 1er juin, réunissent près de deux millions de personnes qui lui rendent un dernier hommage en suivant le corbillard des pauvres4 de l’Arc de Triomphe jusqu’au Panthéon. 1. « Napoléon III » (VI, i), Les Châtiments. 2. Écrit sur un de ses cahiers d’écolier en 1816. 3. Hugo aurait prononcé cette dernière parole : « Je vois de la lumière noire. » 4. « Je donne cinquante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard