Porphyre de Tyr

des chefs−d'oeuvre accumulés à faire prendre en haine les arts et à tuer l'enthousiasme. Il arriva devant une Vierge de Raphaël, mais il était las de Raphaël. Une figure de Corrège qui voulait un regard ne l'obtint même pas. Un vase inestimable en porphyre antique et dont les sculptures circulaires représentaient de toutes les priapées romaines la plus grotesquement licencieuse, délices de quelque Corinne, eut à peine un sourire. Il étouffait sous les débris de cinquante siècles évanouis, il était

des chefs-d’œuvre accumulés à faire prendre en haine les arts et à tuer l’enthousiasme. Il arriva devant une Vierge de Raphaël, mais il était las de Raphaël, une figure de Corrège qui voulait un regard ne l’obtint même pas ; un vase inestimable en porphyre antique et dont les sculptures circulaires représentaient, de toutes les priapées romaines, la plus grotesquement licencieuse, délices de quelque Corinne, eut à peine un sourire. Il étouffait sous les débris de cinquante siècles évanouis, il était

divinites de l'Olympe; dans ces villas, dont chacune servait durant un mois de l'annee de forteresse a l'empereur, et qui etaient soutenues par des colonnes de marbre dont les chapiteaux dores soutenaient des frises d'agate, il y avait des bassins de porphyre ou etincelaient les poissons argentes du Gange, des paves de mosaique dont les dessins etaient formes d'opale, d'emeraudes et de rubis; des bains secrets et profonds, ou des peintures lascives eveillaient des desirs terribles en retracant des voluptes

n'avait point de modèles ? Est-ce qu'on imagine, par hasard, qu'Homère n'a rien imité ? Lé premier vers de l'Iliade est copié de la Démétréide d'Orphée. L'histoire d'Hélène et de la guerre de Troie était conservée dans les archives sacerdotales de Tyr, où ce poète la prit. On assure même qu'il la changea tellement, que d'un simulacre de la Lune il fit une femme, et des Éons, ou Esprits célestes qui s'en disputaient la possession, des hommes qu'il appela Grecs et Troyens 54. Moyse avait pénétré dans

principales sources que nous avons sur le monde byzantin de cette époque. Et ses écrits permettent de comprendre comment la prise de Jérusalem a été vue par les Byzantins. Le document 4 est une miniature de la fin du xiiie siècle de Guillaume de Tyr racontant le siège de la ville de Jérusalem par les croisés. Après un siège de 40 jours, les chrétiens, menés par Godefroy de Bouillon et Tancrède de Hauteville, prirent d’assaut les remparts de la ville et entrèrent dans la cité qu’ils pillèrent