René Char Biographie

séduisante, si Nerval ou Baudelaire l'ont précédé, René Char, poète de l'instant fugitif, évoque dans son œuvre plusieurs figures féminines éphémères. C'est le cas dans un bref poème en prose intitulé « Congé au vent », tiré du recueil Seuls demeurent, écrit durant la Seconde Guerre mondiale: la rencontre d'une jeune fille mystérieuse dans un cadre rustique, tel est bien au premier abord le sujet de ce poème. Nous analyserons comme le récit de Char met en valeur cette rencontre, avant d'être attentif

Le verbe et la Chair-René Char René Char est né le 14 juin 1907 à L’Isle-sur-la Sorgue. En 1928 il publie ses premiers poèmes, et rencontre peu après les poètes surréalistes. Affirmant la primauté de la poésie, et se vouant entièrement à son exercice, René Char construit une oeuvre sans concession, faite de fureur et de mystère. L’oeuvre de René Char peut s’articuler autour de trois vocables: poésie ,éthique,poétique. Considèrant qu’être poète,c’est agir, ses textes campent la

critiqué Napoléon-le-petit dans de nombreux poèmes (Les Châtiments). Plus récemment, on pense à la Résistance durant la Seconde guerre, qui voit se cristalliser l'opposition de plusieurs poètes (principalement surréalistes) à l'occupant nazi: ce seront René Char (Feuillets d'Hypnos), ou Robert Desnos, mort des suites de la déportation, ou encore Éluard (Liberté, Au rendez-vous Allemand) parmi de nombreux autres. À cet égard, le mouvement formé autour de L'Honneur des poètes (1943) est la preuve a posteriori

poète parvient à émouvoir. Cette capacité à émouvoir a été très employé dans la poésie engagée par les poètes, tel qu’Agrippa d’Aubigné dans les tragiques, qui se bat pour la liberté de confession dans un contexte de guerre de religion, ou encore René Char, Louis Aragon ou Paul Eluard pendant la seconde guerre mondiale, alors engagée dans la résistance. 

parce que l’absence de contraintes, qu’elles soient rythmiques, métriques ou syntaxiques, nous permet plus aisément d’accéder au monde des rêves. Ces libertés prises sont une porte ouverte à l’évasion, recherchée lors de la lecture d’un poème. René Char ne disait-il pas : « Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver. » J’ai toujours trouvé que quelque chose restait en suspens, comme inachevé, dans un poème en vers libres. C’est cette impression

Couplets de la rue Saint-Martin et Ce coeur qui haïssait la guerre... - Jean Cassou : "Bruits lointains de la vie..." - Eugène Guillevic : Bretagne - Joseph Kessel et Maurice Druon : Le chant des partisans - Marianne Cohn : Je trahirai demain - René Char : Feuillets d'Hypnos (extraits) Dossier : "La poésie et la vie - La poésie engagée en question - Poésie anonyme, poésie du passé, poésie engagée" (on y trouve des textes supplémentaires, anonyme ou non, des lettres, des jeux poétiques). Mon

rassurante, c’est une aventure colossale." Eugène Guillevic (1907-1997) La poesie etant un fantasme fait de notre esprit une avanture sans frontiere. "La poésie est de toutes les eaux claires celle qui s’attarde le moins aux reflets de ses ponts." René Char (1907-1988) par la poesie nous comprenons directement le sens de l'idee.

d’inviter non seulement à la réflexion, mais aussi à l’action. La poésie devient une arme, les mots se transforment en balles, et l’inspiration du poète se mue en message d’union. C’est le cas notamment des poètes de la Résistance, au XXe siècle, tels René Char avec Feuillets d’Hypnos, ou encore Paul Eluard avec son poème « Liberté », qui ont divulgué dans leurs œuvres des messages d’union et d’encouragement destinés aux résistants sous le régime d’Hitler. L’exemple le plus frappant est bien évidemment

c'est bien Robert Desnos, né avec ce siècle en 1900. Robert Desnos devait trouver la mort en Tchécoslovaquie, au camp de concentration de Terezin,en 1945, le jour même où les alliés libéraient son camp. Résistant de la première heure avec Eluard, René Char et Aragon (1940) membre du réseau Action, que dirigeait le colonel Hollard (toujours vivant). Desnos nous a laissé quelques-uns des poèmes les plus significatifs de la Résistance active, notamment Le veilleur du Pont au Change. Pourtant, rien ne

se sent obligée de donner le change – poésie critique, celle de Michaux ou de Queneau, poésie qui se change en critique de la poésie, en contestation de son droit même à être. Ce qui me plaît chez Breton, ce qui me plaît dans un autre ordre chez René Char, c’est ce ton resté majeur d’une poésie qui se dispense d’abord de toute excuse, qui n’a pas à se justifier d’être, étant précisément et d’abord ce par quoi toutes choses sont justifiées. Mais leur ton même a pris quelques chose d’insolite – et d’ailleurs