Renée Saccard

Corpus élaboré pour une classe de première L, option arts plastiques L’objet d’étude « les réécritures » fait suite à l’étude du roman La Curée de Zola à travers lequel la notion de réécriture a déjà été abordée. En effet l’héroïne du roman, Renée, est selon Zola, la « Phèdre moderne ». La scène du chapitre V où les amants incestueux assistent à la représentation de la tragédie de Racine met en évidence la dégradation du modèle classique, ce qui permet de traiter les notions de parodie et de

portes du marché du travail. Comme Mouret plus tard dans Au Bonheur des Dames, Zola se forme seul et préfère travailler pour gagner sa vie, plutôt que d’étudier. L’action lui sied mieux que la théorie. A l’image de Saccard dans La Curée, le romancier croit en l’énergie : « Il [Aristide Saccard] a tenté les grandes aventures, il est le type des grandes dépenses. […] Aristide est entrepreneur. […] Voilà la marche du personnage. » Les débuts littéraires (1860-1870) La vie de bohème Les sirènes de l’oisiveté

coup d’État, Aristide Rougon monte à Paris, prêt à tout pour réussir, bien décidé à faire fortune en profitant de la politique de grands travaux menée par Napoléon III et Haussmann que permet le nouveau régime. Il prend un nom de guerre, «ce nom de Saccard, dont les deux syllabes sèches avaient sonné à ses oreilles, les premières fois, avec la brutalité de deux râteaux ramassant de l'or». Il entre comme employé à l’Hôtel de Ville où il peut étudier les dossiers secrets des futures transformations de

déshumanise la société, attise les convoitises des uns et des autres et asservit au luxe. Tout sentiment de compassion est inhibé, et le trop-plein de luxe conduit vite à la décadence morale: Zola, dans La Curée, le montre bien avec le personnage de Renée Saccard, que la folie fissure de plus en plus au fur et à mesure que son mari, Aristide, s'enrichit: sa chambre, sa salle de bain deviennent une invitation à la volupté et à la luxure, dans des tons de satin couleurs rose, gris et chair, la serre, étouffante

bonheur fait de tous ces hommages, de toutes ces admirations, de tous ces désirs éveillés, de cette victoire si complète et si douce au cœur des femmes. Texte B - Emile Zola, La Curée (1871-72) Le lendemain, au bal du ministère, la belle Mme Saccard fut merveilleuse. Worms avait accepté l’acompte de cinquante mille francs ; elle sortait de cet embarras d’argent, avec des rires de convalescente. Quand elle traversa les salons, dans sa grande robe de faille rose à longue traîne Louis XIV, encadrée

l’étude de notaire où il est employé, mais elle use de son avoir pour se rendre plus belle, plus intéressante, pour se faire aimer plus et encore plus : pour être. De même Renée, dans La Curée de Zola, dépense des fortunes pour tromper sa soif d’amour par un luxe effréné : elle jouit de sa richesse pour être. Face à elle, Saccard, son mari, est talonné par un immense désir d’avoir, non sans ressentir, toutefois, la tentation d’employer l’argent comme un levier de pouvoir : pour devenir plus puissant

principal sujet de conversation lors du dîner chez les Saccard ? ᕢ Lors de cette réception, pourquoi Renée est-elle jalouse ? ᕣ Lors de l’analepse qui raconte la jeunesse d’Aristide Saccard, à quel moment précis ce personnage arrive-t-il à Paris ? ᕤ Quel événement est en train de se produire lorsque Sidonie parle à son frère d’épouser une jeune fille déshonorée ? ᕥ Qu’apporte Renée en dot, lors de son mariage ? ᕦ Quelle est l’ambition de Saccard ? Est-elle honnête ? ᕧ Comment s’appelle la façon

  b. Dans le roman : La Curée, Zola (1872) Zola imagine une histoire d'amour entre une jeune femme, Renée Saccard, et son beau–fils Maxime. A l'inverse d'Hippolyte, Maxime adore le monde féminin, jusqu'à son physique qui accentue son attirance : il est l'homme féminisé. Il épouse Louise parce que son père arrange ce mariage. Il est le pur produit de la dégénérescence de son époque. Renée, issue de la noblesse, connaît la mésalliance en épousant Aristide Saccar. Elle est violentée par un homme

didactique proche du modèle encyclopédique, ménage fréquemment dans le texte romanesque des temps et des espaces d’arrêts, d’attentes, de rencontres, de contemplations et d’expositions. Henri Mitterand cite dans Zola et le naturalisme l’exemple de « Renée Saccard, dans La Curée, rentrant du bois de Boulogne en calèche, s’arrêtant quelques secondes devant la façade de son hôtel du parc Monceau, authentifiant par son regard la description architecturale qui va suivre […]. » Zola semble multiplier les occasions

drame familial débouche là encore sur un drame social ». (Guy Riegert, Le Père Goriot de Balzac, Hatier, 1973, p. 24). 8. Tout comme Aristide Saccard, le protagoniste du deuxième roman du cycle des Rougon-Macquart d’Émile Zola, le baron de Nucingen veut s’enrichir aux dépens de sa femme. Il a entrepris un projet qui n’est pas sans rappeler celui du mari de Renée dans La Curée pendant les hautes spéculations de l’administration de Haussmann sous le Second Empire. Il a jeté tous ses capitaux, et ceux