Spleen Apollinaire

Voir la fin de « l'invitation au voyage ». Baudelaire illustre à sa manière le thème du voyage immobile comme l'avait fait avant lui Xavier de Maistre avec "Voyage autour de ma chambre" (1795). Mais là encore déception, c'est la réalité grise du spleen qui a le dernier mot. Le dernier voyage : la mort vécue comme un voyage en bateau (le bateau de Charon, le passeur des morts dans l'Antiquité) "O mort vieux capitaine", "levons l'ancre"... Mais toujours le même doute. L'exotisme, c'est le rêve

dans la poésie moderne « nommée » Baudelaire, une autre transitant par l’œuvre de Mallarmé, et une autre par celle de Rimbaud, il existe une entrée Apollinaire… A des titres différents, tous ces poètes sont « de grands commenceurs », pour reprendre un mot de René Char, même si, en chacun d’eux, l’esprit de crépuscule est également à l’œuvre… Apollinaire entre deux mondes C’est, me semble-t-il, à la porte du nouveau siècle qu’Apollinaire frappe « en pleurant » : c’est avec des motifs élégiaques et

nombre de poètes qui ont fait de fabuleux poèmes à travers la tristesse . Par ailleurs , avant de nous projeter dans les différents poèmes de ce thème , il faut savoir que la tristesse est un thème vaste et peut se caractériser par la mélancolie , le spleen , l'ennui , la nostalgie , la perte d'un être cher , la solitude … Ce type de poésie exprime souvent une plainte , ce que l'on appelle le lyrisme élégiaque . C'est aussi un thème intéressant car il nous permet de voir comment les poètes ont-ils fait

(Alcools, 1913) de Guillaume Apollinaire (1880-1918) (les Fleurs du mal, 1857) de Charles Baudelaire (1821-1867) Mélanie SAN JUAN Biographies Guillaume Apollinaire : Guillaume Apollinaire est né le 26 août 1880 à Rome. En 1897, il déménagera à Nice, où il composera ses premiers poèmes. En 1899, sa mère Angelica, son frère Albert et lui même iront vivre à Paris. Apollinaire déménagera en Allemagne en 1901, où il écrira trois poèmes signés Wilhem de Kostrowitzky, cependant, il rentrera

c’était pour lui une façon d’exprimer son amour de la féminité et sa fraicheur. Grand écrivain du XXe siècle, Guillaume Apollinaire (1880 – 1918) est l’auteur du troisième poème ; « Le pont Mirabeau » qui est son œuvre la plus connue elle est issue du recueil appelé « Alcools » publié en 1913, celui-ci a pris quinze années a Apollinaire pour le réaliser. Dans ce poème Apollinaire fait allusion à sa rupture avec Marie Laurencin et au-delà évoque la fuite du temps semblable à l'eau qui s'en va (la seine

Apollinaire Avec Apollinaire et quelques autres de son temps, une nouvelle plasticité du poème se fait jour. C'est une plasticité que l’on pourrait dire temporelle et spatiale autant que formelle, puisque son œuvre sollicite à la fois une multiplicité de formes classiques ou novatrices, une multiplicité d’époques et une multiplicité de lieux. On pourrait même la dire menacée d’émiettement si la Voix lyrique n’assurait le liant, la continuité entre ces éléments hétérogènes… =>Une vie brève :

et Aragon dans « les beaux habits du soir un à un que l'on quitte » parle de la mort de sa tante. André Chenier, pendant son emprisonnement lors de la terreur, écrit  iambes  pour évacuer son angoisse face à la mort. Enfin Charles Baudelaire dans « spleen » fait partager au lecteur son mal de vivre existentiel et ses montées d'angoisse. Il écrit à propos des fleurs du mal : « Dans ce livre atroce, j’ai mis toute ma pensée, tout mon cœur, toute ma religion (travestie), toute ma haine ». Dans « l'albatros »

l’objet choisi peut prendre une forme bien plus allégorique. Relisez La Cloche fêlée, extrait du Spleen et Idéal de Baudelaire ; ce sonnet irrégulier exprime de façon tragique la malédiction du poète. Derrière la cloche, qui symbolise explicitement l’âme, c’est une confession sur l’impuissance créatrice qui se cache ; la fêlure est pour lui une blessure invisible qui représente sa défaite contre le spleen. Il m’est également nécessaire de m’entretenir avec vous, lecteurs, sur deux des poèmes choisis

volonté de le contrôler et à ses ravages, « Le temps mange la vie » dit Charles Baudelaire dans l'un de ses poèmes, et c'est d'ailleurs sur trois des poèmes de son recueil Les fleurs de mal mais aussi sur trois poèmes du recueil Alcools de Guillaume Apollinaire que je vais vous présenter comment est vue cette fuite du temps par deux grands poètes de l'histoire et comment ce temps sera-t-il présenté, les pensées de chacun méritent d'être lues et entendues alors ce qu'il reste à faire c'est lire et apprendre

Objet d’étude : la poésie Corpus : - Victor Hugo, « Melancholia », Les Contemplations, 1832. - Charles Baudelaire, « L’Invitation au voyage », Les Fleurs du Mal, chapitre « Spleen et Idéal », 1857. - Charles Baudelaire, « Paysage », Les Fleurs du Mal, chapitre « Tableaux parisiens », 1857. - Guillaume Apollinaire, « Le Pont Mirabeau », Alcools, 1913. - Robert Desnos, « Ce cœur qui haïssait la guerre… », L’Honneur des poètes, recueil collectif clandestin, 1943. I. Questions préalables (6