Spleen Pluviose Irrité

vagues, des splendeurs Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs, Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes, Et dont l'unique soin était d'approfondir Le secret douloureux qui me faisait languir. Spleen : Pluviôse, irrité contre la ville entière Pluviôse, irrité contre la ville entière, De son urne à grands flots verse un froid ténébreux Aux pâles habitants du voisin cimetière Et la mortalité sur les faubourgs brumeux. Mon chat sur le carreau cherchant une litière Agite

Adieu Soleil cou coupé  Guillaume APOLLINAIRE, Alcools (1912) Etude du second texte: « Spleen »(Pluviôse, irrité contre la ville entière) Il s’agit d’un sonnet, tiré du recueil Les Fleurs du mal (1857) de Charles Baudelaire. Il est écrit en alexandrin dans un registre pathétique. Ce poème se trouve dans la première partie de Les Fleurs du mal qui s'intitule "Spleen et idéal". Pour évoquer le spleen, c'est-à-dire un état de malaise, Baudelaire garde ici une forme strict. Le poète parle ici

Spleen LXXV Pluviôse, irrité contre la ville entière, De son urne à grands flots verse un froid ténébreux Aux pâles habitants du voisin cimetière Et la mortalité sur les faubourgs brumeux. Mon chat sur le carreau cherchant une litière Agite sans repos son corps maigre et galeux; L'âme d'un vieux poète erre dans la gouttière Avec la triste voix d'un fantôme frileux. Le bourdon se lamente, et la bûche enfumée Accompagne en fausset la pendule enrhumée Cependant qu'en un jeu plein de

Pluviôse, irrité contre la ville entière, De son urne à grands flots verse un froid ténébreux Aux pâles habitants du voisin cimetière Et la mortalité sur les faubourgs brumeux. Mon chat sur le carreau cherchant une litière Agite sans repos son corps maigre et galeux ; L’âme d’un vieux poète erre dans la gouttière Avec la triste voix d’un fantôme frileux. Le bourdon se lamente, et la bûche enfumée Accompagne en fausset la pendule enrhumée, Cependant qu’en un jeu plein de sales parfums,

représente l'inspiration du poète, le soleil illumine le poète comme la ville. Dans le poème Spleen LXXV, l'auteur parle de la ville avec une vision totalitairement sombre et déprimante. Une impression d'enfermement et d'opression se dégage du poème. Le champs lexical de la mort est présent dans la première strophe ; « urne », « ténébreux », « pâle », « mortalité ». Le poète parle de « Pluviôse » (ancien mois hivernal dans le calendrier républicain), qu'il personnifie (présence de majuscule)

la mort dans ses quatre poèmes, Spleen. En effet, même si celui-ci s’exprime sous des images variées, ici et ailleurs (« un pays pluvieux »), aujourd’hui et autrefois (« pluviôse), valet de cœur, sphinx, roi ou chauve-souris, et dans des climats aussi différents que l’hiver pluvieux et le Sahara brumeux, on retrouve dans les quatre poèmes la mise en scène de la mort sous des formes différentes. D’abord dans le Spleen LXXV, la mort est mise en scène comme « Pluviôse […] verse un froid ténébreux aux

Texte 4 : Spleen 78, Baudelaire Introduction : Charles Pierre Baudelaire est un poète français du 19ème siècle tourné vers le symbolisme même s’il n’a jamais voulu être classé dans aucune école. Orphelin de père à 6 ans, il a très mal vécu le remariage de sa mère avec le général Aupick. Il mène une vie dissolue, cède aux tentations de l’alcool et des paradis artificiels. C’est à cette époque qu’il contracte la syphilis. En

world où il propose à son âme de voyager dans de nombreuses villes «Lisbonne», «Rotterdam» , «Batavia» . Charles Baudelaire expose une ville désagréable en employant le champ lexical de l'enfer «Pluviôse,irrité contre la ville entière , De son urne à grand flots verse un froid ténébreux» (LXXV Spleen 1) «La nous pourrons prendre e longs bains de ténèbres», «feu d'artifice de l'Enfer!» (Any where out of the world). Dans ces poèmes Baudelaire exprime son obsession et son presque dégoût de la ville

SUR BAUDELAIRE J'ai choisi de réaliser une anthologie sur Charles Baudelaire (1821-1867), et plus précisément sur les poèmes traitant du Spleen ( la mort, la souffrance, la laideur, la misère, le temps, l'ennui ou encore l'échec) issus de l'ouvrage majeur de l'auteur, Les Fleurs du Mal (1861, deuxième édition), notamment de la 1ère partie de ce livre: « Spleen et Idéal », pour deux raisons principales; d'abord pour la personnalité de l'auteur que j'apprécie, c'est-à-dire un homme de lettre avec

nous monter la haine des deux guerriers, et pour cela il les compare a des chats, des animaux féroces, des panthères, des jaguars… Baudelaire veut donc dénoncer la férocité des hommes qui comme des mammifères sont prêt à tout pour tuer Spleen Pluviôse, irrité contre la ville entière, De son urne à grands flots verse un froid ténébreux Aux pâles habitants du voisin cimetière Et la mortalité sur les faubourgs brumeux. Mon chat sur le carreau cherchant une litière Agite sans repos son corps