Tourterelle triste

rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d'être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait point qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre

que d’habitude et elle se dépêchait de s’habiller avec des gestes gauches. Aujourd’hui, elle avait un rendez-vous important avec le directeur d’une société de travail intérimaire de Gloucester. En pestant, elle enfila à la hâte une jupe gris tourterelle et une blouse bleu lavande. Cette couleur au contact de sa chevelure flamboyante et de ses prunelles violettes avait quelque chose de magique. A petits coups rapides, elle estompa une ombre mauve sur ses paupières bombées, recouvra ses cils

voir et causer avec lui, les mains dans les poches, l'épaule contre la porte. Ils me font des amitiés, et mon oncle est tout fier : " Il en sait déjà long, le gaillard - Jacques, dis-nous ta fable ! " Un jour, l'oncle Joseph partit. Ce fut une triste histoire ! Mme Garnier, la veuve de l'ivrogne qui s'est noyé dans sa cuve, avait une nièce qu'elle fit venir de Bordeaux, lors de la catastrophe. Une grande brune, avec des yeux énormes, des yeux noirs, tout noirs, et qui brûlent ; elle les fait

causer avec lui, les mains dans les poches, l’épaule contre la porte. Ils me font des amitiés, et mon oncle est tout fier : « Il en sait déjà long, le gaillard – Jacques, dis-nous ta fable ! » Un jour, l’oncle Joseph partit. – 20 – Ce fut une triste histoire ! Madame Garnier, la veuve de l’ivrogne qui s’est noyé dans sa cuve, avait une nièce qu’elle fit venir de Bordeaux, lors de la catastrophe. Une grande brune, avec des yeux énormes, des yeux noirs, tout noirs, et qui brûlent ; elle les fait

le révèle le narrateur un peu plus loin, n’a rien à voir avec la prétendue compassion avec la mère affligée : « Cela m’est égal qu’on ne retrouve pas Zineb, je pleure parce que j’ai faim. » IV- Un monde merveilleux Quand Sidi Mohammed se sent triste, il ouvre sa Boîte à Merveilles et contemple longuement ses trésors dont il est le seul à pouvoir sonder les secrets. Il leur parle, les caresse et les protège. Ce sont ses vrais amis ; ils lui permettent de vivre dans le rêve ce qu’il ne peut pas

pour cette soeur de hasard multipliée par la pitié que lui inspirait son extrême abattement. Malgré toutes les atteintes que sa santé avait reçues, il était, lui, comparativement joyeux et même plein d'espérances, tandis que Ann était mortellement triste. Au moment des adieux, elle lui jeta ses bras autour du cou, et se mit à pleurer sans prononcer une seule parole. Il espérait revenir au plus tard dans une semaine, et il fut convenu entre eux qu'à partir du cinquième soir, et chaque soir suivant

pour y fréquenter l’école, sur une charrette faisant partie d’un convoi qui transporte des balles de coton et se déplace d’une localité à l’autre, à travers la «steppe», paysage humanisé, qui est le véritable personnage, qui vit, se réjouit, rit, est triste, souffre, se lamente, comme les créatures qui le traversent. Il est découvert à travers une série de tableaux qui se déroulent sans la moindre discontinuité, l’enfant étant toujours présent, ses impressions étant toujours données. Commentaire

ne connaît pas même de nom les personnes qui se font sans doute remarquer dans un certain monde. Mais il a mis en scène des industriels et des privilégiés, dont il a fait la satire. Si l'on demandait des nouvelles du Jardin des Tuileries aux tourterelles qui soupirent au faîte des grands arbres, elles diraient : « C'est une immense plaine de verdure où l'on jouit de la plus vive clarté. » Nous, promeneurs, nous répondrions: « C'est une promenade délicieuse et sombre ou l'on est à l'abri de la chaleur

Bordeaux. Baignade dans la Garonne : « Une atmosphère de cigare éteint, de la boue et des oies qui y pataugent, [avec] un plancher bourgeois [qui] remplace le lit du fleuve » Visite du cimetière de Bordeaux : « Rien que la platitude du lieu était triste ». Musée et bibliothèque : « J’ai touché le manuscrit de Montaigne avec autant de vénération qu’une relique, car il y a aussi des reliques profanes ». Visite de la cathédrale de Bordeaux, « alliance de deux architectures, amalgame de deux idées qui

bruit calme de machine et d’eau. On eût pu se croire au cœur de l’été. On allait aborder, semblait-il, dans le beau jardin de quelque maison de campagne. La jeune fille s’y promènerait sous une ombrelle blanche. Jusqu’au soir on entendrait les tourterelles gémir… Mais soudain une rafale glacée venait rappeler décembre aux invités de cette étrange fête. On aborda devant un bois de sapins. Sur le débarcadère, les passagers durent attendre un instant, serrés les uns contre les autres, qu’un des bateliers