Villon La Ballade Des Pendus

œufs frits et pochés » Villon, Le Testament, 1489 1.3.2 – Les dégradations du corps. Gustave Courbet (1819-1877), Le désespéré, huile sur toile, 1843-45 45 x 54 cm collection particulière Les épreuves de la maladie et de la vieillesse sont des éléments majeurs du registre réaliste. Les images de la déchéance du corps préparent la présence de la mort : Exemple : « Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés, Et arraché la barbe et les sourcils. » Villon, La Ballade des pendus, vers 1460. Dans ses

accessible à tous grâce à la ‘musique’ et surtout se diffuse facilement, se retient facilement (l’oralité marque la mémoire de tous) donc laisse le temps d’y réfléchir : touche les gens et leur laisse le temps de mener une réflexion ex : « La Ballade des pendus » de Villon (XVe siècle), Les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné (XVIe siècle), Fables de La Fontaine (XVIIe siècle), Hymnes et Odes Chénier (XVIIIe siècle), Les Châtiments de Victor Hugo (XIXe siècle), « La Rose et le Réséda » d’Aragon (XXe siècle), « Liberté »

poétiques A) Les formes fixes Au 14ème siècle, les formes fixes sont codifiées par la longueur des strophes et des vers et la disposition des rimes. Les principales formes fixes médiévales sont la ballade (strophes/refrain et terminé par une strophe finale : « ballade des pendus » de François Villon) et le rondeau (poème avec des répétitions). Au 16ème siècle, les poètes de la Pléiade (Ronsard, Du Bellay) empruntent le sonnet à l’Italie en l’adaptant à la langue française. Ces deux derniers poètes

tissaient ou brodaient. Francois Villon (1431 ou 32 – Apres 1463) : Malgre des dons exceptionnels son destin fut tragique. Poete et mauvais garcon, immoraliste et croyant, il frequenta les repaires de brigands et la cour des grands seigneurs. Il connut la prison a plusieurs reprises. En 1455, au cours d'une querelle il tua un pretre. Condamne a mort, son ami Charles d'Orleans le sauva de la potence. La fin de sa vie demeure mysterieuse. Son chef-d'oeuvre : La Ballade des Pendus; poe,e de circonstance Joachim

réalité. « Je crois que l’Art est et ne peut-être que la reproduction exacte de la nature » Baudelaire, 1859. Parfois la poésie tente de représenter réellement la réalité. Par exemple Victor Hugo « Souvenir de la nuit du 4 » ainsi que Villon dasn « Ballade des pendus » B – La poésie de combat Les poètes se préoccupent du monde qui les entoure, dans « Les Châtiments », V. Hugo écrit un recueil entièrement consacré à attaquer Napoléon III, Le « singe » et le « petit ». Le poète condamne celui qui

est et ne peut être que la reproduction exacte de la nature » Baudelaire, 1859. Parfois, la poésie tente de représenter vraiment la réalité. Ex : « Hugo Souvenir de la nuit du 4 » « Il avait dans sa poche une toupie en buis » Ex : Villon, « Ballade des pendus » « Quant à la chair, que trop avons nourrie/Elle est dévorée et pourrie/Etnous, les os, devenons cendre et poudre ». b) La poésie de combat. Parlez de la poésie engagée. Les poètes se préoccupent du monde qui les entoure. Ex : Les

Baudelaire dans le mouvement des poètes maudits, inventant une nouvelle forme de poésie reposant sur la fusion des contraires et ainsi montrer le monde d’une façon différente, comme le fait Arthur Rimbaud dans Le bal des pendus, inspiré par La ballade des pendus de François Villon, propose également une description réaliste, morbide mais poétique de corps en décomposition. Ces poèmes, extrêmement choquants à l’époque et devant parfois, nous l’avons vu, faire face à la censure, invitent à voir le monde

L’Epitaphe en forme de ballade que fit Villon pour lui et ses compagnons, s’attendant à être pendu avec eux. Frères humains, qui après nous vivez, N’ayez les cœurs contre nous endurcis, Car, si pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous mercis. Vous nous voyez ci attachés cinq, six; Quant à la chair, que trop avons nourrie, Elle est piéça dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. De notre mal, personne ne s’en rie: Mais priez Dieu que tous

émotions. Je peux distinguer 3 grandes périodes : • La poésie dite classique (avant la fin du XIXème siècle) où les poèmes ont des formes fixes (le rondeau, la chanson de geste comme la chanson de Roland, la ballade comme l’épitaphe de Villon ou la ballade des pendus de François Villon), puis le sonnet (« Heureux qui comme Ulysse » de Joachim Du Bellay) puis les vers libres en poésie (« Mignonne, allons voir si la rose » de Pierre De Ronsard) et dans le théâtre (« Phèdre de Jean Racine),

Ballade des pendus Frères humains, qui après nous vivez, N'ayez les coeurs contre nous endurcis, Car, si pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous mercis. Vous nous voyez ci attachés, cinq, six : Quant à la chair, que trop avons nourrie, Elle est piéça dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. De notre mal personne ne s'en rie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! Se frères vous clamons, pas n'en devez Avoir dédain, quoique fûmes