Virus de la mosaïque du tabac

d’aller aux Batignolles voir son petit Louis, chez sa tante. Pendant des quinze jours, elle l’oubliait ; puis, c’étaient des rages, elle accourait à pied, pleine d’une modestie et d’une tendresse de bonne mère, apportant des cadeaux d’hôpital, du tabac pour la tante, des oranges et des biscuits pour l’enfant ; ou bien elle arrivait dans son landau, au retour du Bois, avec des toilettes dont le tapage ameutait la rue solitaire. Depuis que sa nièce était dans les grandeurs, Mme Lerat ne dégonflait

d’aller aux Batignolles voir son petit Louis, chez sa tante. Pendant des quinze jours, elle l’oubliait ; puis, c’étaient des rages, elle accourait à pied, pleine d’une modestie et d’une tendresse de bonne mère, apportant des cadeaux d’hôpital, du tabac pour la tante, des oranges et des biscuits pour l’enfant ; ou bien elle arrivait dans son landau, au retour du Bois, avec des toilettes dont le tapage ameutait la rue solitaire. Depuis que sa nièce était dans les grandeurs, Mme Lerat ne dégonflait

des actes d’un ravisseur d’enfant ou d’un assassin de vieilles dames, il nous est arrivé de distribuer quelques horions. Ces coups partaient « spontanément », sous la pression. En aucun cas ils ne participaient d’une stratégie délibérée. Passer à tabac un homme menotté, fût-ce la plus répugnante des crapules, n’est jamais glorieux. La course à l’aveu ne saurait tout justifier et la fin ne peut reposer sur n’importe quel moyen »136. Cette notion d’éthique est très fréquemment abordée par les policiers