21 Nanchon
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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
« Nanchon » / « Eskòt »
La « nanchon » Vodoun se définit comme un ensemble rituel dont les attributs sont nettement caractérisés, ainsi que les divinités. Les rythmes du tambour sont uniques, ainsi que les chants et danses. La « nanchon » peut être simple ou complexe ; c’est-à-dire qu’elle peut regrouper un ou plusieurs « rites », lesquels sont des regroupements de lwa en fonction d’une organisation rituelle voulue et acceptée. Le terme « nanchon », pour les lwa Petwo ou Bizango, est généralement remplacé par celui d’ « escorte ». Cette entendement est logique quand on comprend la progression du culte ancestral du Rada-Ginen vers la maji émancipatrice des Petwo-Makaya-Bizango. Du temps des ancêtres, l’ethnie d’origine primait, tandis qu’à l’heure de la guerre, l’escouade, la colonne, l’escorte écartaient l’aspect généalogique...
« 21 » Nanchons?
Ce chiffre peut être questionné dans la mesure ou les Vodouisants ne sont pas unanimes quant au contenu de cette référence. Néanmoins, on constatera en même temps, l’unanimité autour du référent lui-même.
En réalité, donc, la désignation de “vingt-et-une nations” du Vodoun est permanente et consensuelle, alors même que l’atomisation et le manque d’uniformisation rituelle de cette religion expliquent les nombreuses variations de son contenu.
Il est nécessaire, dès lors, de prêter importance au chiffre “21” en dépit de ses interprétations diverses. Les études avancées de Claudia Zaslavsky, en particulier, dans le domaine de l’ethnomathématique révèlent nettement la grande pertinence des systèmes de numérotation à travers le continent africain, de la géométrie en art et architecture et des mathématiques fort développées sur tout ce continent. Rappelons qu’il s’agit ici de reconnaître la valeur de différents systèmes de connaissance, que les tous premiers systèmes d’arithmétique étaient partis d’Afrique et qu’il s’agit là, tant pour l’architecture que pour l’élevage, la cuisine, la couture,