Afrique
Contexte
La Guerre froide désigne la période de forte tension diplomatique entre les deux superpuissances que furent les États-Unis et l’URSS et leurs alliés respectifs de 1947 à 1991.
C’est sous la plume de l’homme d’État américain Bernard Baruch, puis popularisée par le journaliste Walter Lippmann en 1947, que l’expression « guerre froide », déjà utilisée au XIVe siècle, apparut pour la première fois dans l’Occident moderne. D’après Raymond Aron, il s’agissait d’une « guerre limitée » ou « paix belliqueuse » dans un monde bipolaire où les belligérants évitaient l’affrontement direct.
Les Soviétiques et les Américains luttaient pour imposer leur idéologie, et de nombreux conflits, depuis la guerre de Corée, la guerre du Viêt Nam jusqu’à la guerre d’Afghanistan, ont résulté de cette opposition. Constatant que quand « Les puissants s’affrontent, les petits se battent » et tirés des deux bords, l’Inde de Nehru, l’Égypte de Nasser et la Yougoslavie de Tito réussirent à former le mouvement des non-alignés, souhaitant être neutres mais n’ayant que très peu d’influence sur le cours des événements, l’Égypte et les pays nouvellement indépendants étant influencés par un camp ou par l’autre.
Désignation
Le terme froide apposé en oxymore indique qu’il ne s’agit pas d’une guerre au sens habituel du terme, mais d’une confrontation idéologique entre les deux grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale ; elle fut également marquée par la course aux armements, la menace nucléaire (équilibre de la terreur) et la compétition technologique dans le domaine de la conquête de l’espace.
Les tiers-mondistes anglo-saxons emploient volontiers le terme de « Third World War », qui signifie à la fois « Troisième Guerre mondiale » et « guerre au tiers monde », soulignant par là que ce conflit atypique a été mondial, qu’il a fait un nombre de victimes du même ordre de grandeur que chacune des deux guerres mondiales, et que la plupart de ces victimes étaient des