Aide au développement
Introduction
Les débats intellectuels sur l'aide au développement sont nourris. Conférences, colloques, livres et publications multiples y participent en permanence.
Pourtant, mises à part quelques études pointues - et souvent confinées aux bibliothèques des agences d'aide -, les résultats concrets de l'aide sont moins souvent débattus car ils sont généralement très modestes.
Ce sujet suscite beaucoup d’intérêts et fait couler beaucoup d’encre aussi bien du côté des pays donateurs de l’aide que des pays bénéficiaires. Les préoccupations fondamentales tournent autour de l’analyse du rôle des bailleurs de fonds internationaux, comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, ou nationaux, comme l'Agence française de développement; le rôle des intermédiaires à qui ils confient leur argent, qu'il s'agisse des Etats ou des organisations non gouvernementales (ONG); et les questions budgétaires, c'est-à-dire qui dépense combien, où, avec quels objectifs, etc. Des trois enquêtes que nous publions, il ressort que ces grands débats oublient souvent deux autres acteurs importants: ceux qui sont censés mettre en oeuvre, sur le terrain, les politiques définies au niveau international ou national, et les pauvres eux-mêmes, ceux qui reçoivent l'aide.
Toutes ces préoccupations nous permettent d’appréhender les forces et les faiblesses de l’aide au développement.
Mais avant toute chose, il serait intéressant de définir ce que l’on attend par aide au développement pour en circonscrire le cadre, ensuite retracer son historique et les différentes formes que peut prendre l’aide au développement pour enfin chuter sur les forces et les faiblesses de l’aide qui constituent le socle de notre analyse.
1. Définition de l’aide au développement
L'aide au développement désigne une action volontaire par un acteur extérieur pour impulser le développement d'un pays tiers (pays en développement).
Généralement, quand nous