Aimé césaire, de retour au congo
Je parle de ceux qui, à l’heure où j’écris, sont en train de creuser à la main le port d’Abidjan. Je parle de millions d’hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse. » La déshumanisation du système colonial est une idée forte qu’il faut mettre en avant : le système colonial soumet le colonisé, mais aussi le colonisateur. Il y a retournement de l’argument de base : le système colonial opprime les colonisés, mais il opprime également les colonisateurs : « des rapports de domination et de soumission qui transforment l’homme colonisateur en pion, en adjudant, en garde-chiourme, en chicote ». Le système colonial est mauvais pour …afficher plus de contenu…
Aimé Césaire s’oppose dès le début du texte à l’argument habituel disant que la colonisation c’est la civilisation : « Je vois bien ce que la colonisation a détruit » puis il cite plusieurs civilisations qui ont disparu à cause de la colonisation. Il emploie même le terme de « ruine ». La colonisation n’a pas construit mais plutôt détruit des civilisations et des cultures. Césaire réfute tous les arguments employés habituellement par des colonisateurs (notamment dans les années 50). On peut aussi dire que l’auteur est à la fois témoin et a une attitude partiale en faveur des colonisés. Cela est possible car il