Albatros
Introduction :
Le mythe d’Orphée, premier poète, associe dès sa naissance la poésie et le lyrisme : tout comme cet amant éploré qui charmait dieux et animaux grâce à son chant, la vision traditionnelle de la poésie semble rimer avec expression des sentiments. En effet, plusieurs auteurs ont utilisé leurs poèmes pour se représenter et mettre en scène leur souffrance en tant que poète. Baudelaire dans son poème tiré des Fleurs du Mal choisit de représenter, à travers l’allégorie de l’Albatros, l’aspect marginal du poète. Comment Baudelaire grâce à un poème fondé sur le symbole de l’Albatros propose-t-il une réflexion sur la place du poète dans la société ? [Problématique à annoncer pour l’ORAL et non pour l’écrit]. Il est intéressant d’analyser premièrement un récit symbolique présentant deux mondes en conflits, et deuxièmement l’Albatros ou le paradoxe du poète.
Plan :
I – Un récit symbolique présentant deux mondes en conflit
A. Un récit maritime
B. Deux univers en conflit
II – L’albatros ou le paradoxe du poète
A. De la grandeur…
B. L’inadaptation.
Commentaire :
I – Un récit symbolique présentant deux mondes en conflit
A- Un récit maritime
Le poète semble proposer à son lecteur un récit en posant le cadre avec un champ lexical maritime : le cadre semble à la fois calme, avec le participe présent : « glissant », infini avec l’adjectif « vaste » qui pourrait s’appliquer davantage à la mer (hypallage) mais aussi inquiétant par la périphrase « gouffres amers » qui désigne la mer et ses possibles dangers. Le présent de narration « prennent » « suivent » conte une histoire mais aussi a une notion de répétition avec l’adverbe « souvent », de quelque chose d’immuable, à mettre en relation avec le rythme des vers de la strophe 1, comme un va et vient, un balancement grâce à la construction des vers. L’albatros semble se détacher de ce tableau maritime : il en est le sujet principal puisque