Alfred de musset
Lorenzaccio, 1834. Drame romantique. Cinq actes en prose. L’action se déroule à Florence en 1536-37 (Musset exploite des faits historiques). Conformité au drame romantique : totalité, liberté, transfiguration.
L’acte IV s’achève par le meurtre d’Alexandre. L’acte des monologues (scènes 3, 5, 9). La scène 9 : Lorenzo est remis en présence de lui-même et de ses contradictions.
Lecture
I. Un discours incohérent ?
II. La tension du personnage
I. Un discours incohérent ?
En dépit de son apparente incohérence, le monologue observe une certaine logique puisque Lorenzo parle par associations d’idées, c’est pourquoi le non-dit a autant d’importance dans ce passage que ce qui est explicite. Le monologue traduit l’agitation du meurtrier avant son crime et la peur de l’échec.
!, ? , ... Ponctuation variée de l’hésitation Etat de panique, tension de L.
+ instauration d’un dialogue entre le personnage et lui-même
Est-elle bonne fille... je ne le pense pas. Le monologue prend la forme d’un dialogue Dédoublement deL. (doute, remise en question et introversion du héros romantique)
Ah !, Ô... ! Non ! Oh ! et autres exclamations Interjections, monosyllabes… autosuggestion d’une violence à venir (le meurtre) par la violence verbale
Sang du Christ blasphème
Je voudrais que leur cadavre de marbre les prît tout d’un coup à la gorge. …etc Violence verbale
La répétition du meurtre
Non !non ! je n’emporterai pas la lumière… on se mettra demain aux fenêtres
Je passerai le second pour entrer... J’irai à lui tout droit. Futur d’anticipation Répétition de la scène du meurtre.
C’est cette obsession qui perturbe le discours de Lorenzo.
La portée politique de l’acte
Si les républicains étaient des hommes
Il paraît que ces hommes sont courageux avec des pierres Tournure conditionnelle
Ironie Lucidité et amertume de Lorenzo : et si tout cela ne servait à rien
Que ma mère mourût de tout cela...
Pauvre Catherine! Référence à la famille
+ anticipation