Alfred musset
André Durand présente
‘’La confession d’un enfant du siècle’’
(1836)
roman d’Alfred de MUSSET
(320 pages)
pour lequel on trouve un résumé
puis successivement l’examen de :
la genèse (page 3)
l’intérêt de l’action (page 4)
l’intérêt littéraire (page 5)
l’intérêt documentaire (page 7)
l’intérêt psychologique (page 11)
l’intérêt philosophique (page 15)
la destinée de l’œuvre (page 18)
l’analyse d’un passage (page 18)
Bonne lecture !
Première partie
Le narrateur, Octave de T…, analyse les causes et les circonstances de la «maladie du siècle», le désarroi des jeunes gens qui, nés avec le siècle, grandirent dans l'exaltation et l'effervescence de l’épopée impériale, où ils espérèrent pouvoir jouir de la gloire, mais virent sous la Restauration se fermer toutes les possibilités de l'atteindre, cette génération étant donc victime de l’absence d'idéal politique ou social, de la médiocrité générale, de la stérilité, l'hypocrisie et la trahison étant entrées dans les cœurs (chapitres 1, 2).
Puis Octave raconte ce qui lui est arrivé pendant trois ans après que, âgé de dix-neuf ans, il ait été atteint d'une «maladie morale abominable», le désespoir, en découvrant, lors d’un souper, où il s’était baissé sous la nappe pour ramasser sa fourchette, que les jambes de sa maîtresse, dont il était sincèrement épris, et de son ami intime, étaient «croisées et entrelacées». Bouleversé, il la quitta, provoqua son ami en duel, fut blessé (chapitres 3, 4, 5, 6, 7). Vivant douloureusement cette épreuve, ressentant un immense désespoir, et ne parvenant ni à oublier ni à surmonter cette trahison, il renonça au monde. Mais il confesse qu’il ne pouvait que «penser continuellement aux femmes», que rien, ni le retour à l’étude, ni les longues chevauchées, ne pouvaient l’en distraire (chapitre 8). Mais un autre ami, Desgenais, un dandy cynique, l’invita à accorder moins d’importance aux sentiments amoureux, entreprit