Fiche Allemagne

La grande Allemagne et la petite Allemagne

( L’idée d’une Grande Allemagne est avant tout pan-germanique. Basée sur la langue allemande, elle regroupe tous les peuples germanophones, majoritairement catholiques, dont l’Empire d’Autriche à l’exclusion de ses territoires slaves et hongrois. La solution de la Grande Allemagne donne le primat à l'Autriche des Habsbourg sur la Confédération. Cette conception a la préférence des Etats du Sud et des conservateurs. ( La Petite Allemagne, majoritairement protestante, exclut l'Autriche, et donne le primat à la Prusse. Cette solution est celle de la “grande Prusse” des Hohenzollern. Le désir d’unité passe avant tout par un rassemblement des Etats de la Confédération Germanique, qui est l’embryon d’une petite Allemagne à unifier politiquement. Solution préférée des libéraux.
-Evolution :
En refusant, avril 1849, d'être nommé empereur d'Allemagne par le Parlement de Francfort, Frédéric-Guillaume IV, retardait la naissance d'une "Petite Allemagne" ainsi que la montée en puissance du nationalisme germano-prussien. Ainsi, la conférence de Dresde (1851), restaura la Confédération Germanique de 1815, emprisonnant dans un cadre étatique autrichien toute aspiration nationale. La rancœur envers l’Autriche trouve un nouveau souffle avec la reculade d’Olmutz (1851), et les rivalités, allèrent jusqu’à empêcher l’entrée de l’Autriche dans le Zollverein. Cependant, la politique de Bismarck engendra la crainte d’une Allemagne nouvelle dominée par la Prusse. Encouragée à étouffer les aspirations prussiennes, l’Autriche demande alors une réforme générale de Confédération germanique sans consulter la Prusse. Cette politique se révèle être un échec puisque des liens économiques forts unissaient les Etats membres autour de la Confédération. Dès l’origine, Bismarck s’orienta vers un conflit ouvert avec l’Autriche. La guerre contre l’Autriche s’acheva par la défaite de Sadowa (1866). L’Autriche fut évincée de la scène