Amputation
De moins en moins pratiquée de nos jours, en raison du progrès des traitements conservateurs et de reconstruction, cette intervention chirurgicale est soit faite d'emblée, permettant de limiter l’expansion incurable d’affections graves comme la gangrène ou soit sur un membre sectionné plus ou moins complètement par un accident traumatique et vise alors à obtenir un segment amputé (moignon) net, de façon à limiter la douleur ou éviter l’apparition d’autres problèmes de cicatrisation, de mise en place de prothèse.
Dans certains pays appliquant la loi coranique, et bien que contraire aux droits de l'homme, l'amputation est une peine pouvant être prononcée à l'encontre d'un accusé, en particulier d'un voleur.
Bien que l’amputation rime avec changement de vie, de repère, de souffrance, elle cesse d’être rattachée à l’immobilisme, la dépendance, l’exclusion de la vie communautaire voire à une forme de mort. Les progrès ont permis à l’amputé de s’acquitter d’un élan de vie.
On considère à juste titre l’histoire de l’amputation comme un tissu interdisciplinaire, indissociable de l’évolution technique et médicale. Il est constitué de plusieurs champs comprenant à la fois la performance de la chirurgie, le contrôle des hémorragies, la maîtrise de l’asepsie, le traitement aux antibiotiques, la psychologie dans sa contribution incontournable dans la restitution de soi…
Par le passé, les malformés et les handicapés étaient éliminés par leur dépendance même, ne pouvant contribuer à la vie communautaire. Dans certaines sociétés primitives, ils cristallisaient les colères divines.
La confrontation aux animaux, aux guerres engendraient de nombreux mutilés ; qui victimes des moyens précaires en terme d’anesthésies, antiseptiques, antalgiques, outils souillés, des hémorragies, réduisaient leur chance de survie, tandis que les infections décimaient