Analyse de deux lettres dans les liaisons dangereuses
883 mots
4 pages
Au 17e siècle, une femme mariée et de vertu s’attend à ce que les gens qui l’entourent la respectent et se conduisent de façon correcte avec elle. Laclos, dans son roman intitulé les liaisons dangereuses[1], représente cette sorte de femme à travers le personnage de Mme de Tourvel et montre sa réaction quand M. de Valmont lui avoue son amour. Dans deux des lettes que Mme de Tourvel a écrites, elle exprime à quel point M de Valmont l’a offensée et essaie de se distancier de lui. Dans la première lettre que Mme de Tourvel a écrite à M. de Valmont montre à quel point l’amour prétendu pour elle par M. de Valmont l’offense. Ce narrateur personnage est très direct dans son utilisation des mots. Ils expriment exactement ce qu’elle veut faire passer comme message. Elle emploie des enchâssements de phrases pour signaler que l’amour de Valmont n’est pas une chose qu’une femme de son niveau peut accepter. Par exemple, « une situation qui n’eût jamais dû être faite pour moi »[2], « Vous m’avez tenu un discours que je ne devais pas entendre » et « vous ne vous seriez pas cru autorisé à m’écrire une Lettre que je ne devais pas lire. »[3] Par ses phrases, elle décrit les gestes de M. de Valmont, puis affirme que cela n’a dû jamais se produire en ajoutant la négation dans la subordonnée complétive. Dans une de ses longes phrases, Mme de Tourvel utilise des mots dans le champ lexical de l’offense : méprisez, provoqué, et outragiez.[4] Ces mots sont toujours associés à M. de Valmont, à son comportement et à elle-même. Par exemple, « vous l’outragiez par vœux criminels ». Et cela, pour faire un lien direct entre l’offense et Valmont. Dans le but d’insister sur son point de vue, la présidente de Tourvel répète à la fin de sa lettre les deux verbes qui marquent le mieux le cœur de sa lettre et les présente directement de la manière suivante : « Je m’en tiens, Monsieur, à vous déclarer que vos sentiments m’offensent, que leur aveu m’outrage [.] »[5]Ainsi, de façon bien directe