« La religion est l’opium du peuple »

Karl Marx (1818-1883) philosophe, économiste et principal rédacteur du Manifeste du parti communiste a dans ses nombreux essais évoqué le rôle et la place de la religion dans les sociétés capitalistes européennes et mondiales. En effet, plus qu’une étude, c’est a une véritable critique qu’ il se livre dans un des ses essais Critique de la philosophie du droit de Hegel. Selon lui, c’est « c'est l'homme qui fait la religion, ce n'est pas la religion qui fait l'homme », il évoque ici le fait que la religion n’est qu’une création de toute pièce, pour asservir le peuple et lui donner l’illusion d’une vie heureuse ou assistée, à la manière d’une drogue douce et euphorisante, la religion ne fait que donner une illusion heureuse, rêvée de la réalité qui entoure les consommateurs. Marx opère donc la comparaison entre consommateurs et croyants, aboutissant à une conclusion simple : ces deux exemples sont tous deux ceux de victimes. Pour lui cette religion n’est qu’un reflet des fantasmagories de l’homme, des choses qu’il souhaiterait posséder mais qu’il ne possède pas. Mais ce reflet est néfaste car il voile sa propre réalité et l’empêche de se chercher lui-même, son identité unique. L’homme se rend compte de ce qui lui manque et voila comment naît l’illusion : dieu.
Mais dans sa critique, Marx rejette la religion tout en prenant en compte son double caractère. Il développe ici une conception réductionniste de la religion en faisant de celle-ci un prétexte de satisfaction d’une aspiration, par exemple le bonheur qui n’est, selon lui pas réalisable. Ce bonheur est promis dans les livres saints des religions actuelles, ou du moins, il est évoqué et la possibilité de le rencontrer est admise. C’est sous cet aspect que l’étude de la critique de Marx est enrichissante concernant le statut des sectes. En effet, celles-ci ont elle aussi comme argument de fond le bonheur, la paix intérieure ou la promesse d’un monde meilleur : elles ont