Analyse de la situation sociale de la malaisie
La Malaisie a enregistré des résultats remarquables en matière de développement tant économique que social, notamment si l’on tient compte de la situation au moment de l’accession à l’indépendance en 1957. Le pays était alors en proie à de graves querelles communales et religieuses et à de profondes disparités économiques, qui divisaient la population et menaçaient la viabilité de la nouvelle nation. Les principaux groupes ethniques étaient les Malais (Bumiputra ou autochtones), les Chinois et les Indiens. L’une des principales tâches à mener à bien en matière de développement social était d’intégrer le plus tôt possible la population, en particulier les autochtones, au secteur moderne de l’économie. Les initiatives prises dans ce sens consistaient notamment à redistribuer la richesse nationale, par une croissance économique rapide plutôt que par l’expropriation pure et simple des actifs. Il a aussi fallu mettre en place un programme global pour assurer à la population, notamment aux personnes vivant dans les zones rurales, des services sociaux essentiels, tels que les soins de santé primaires et l’éducation de base. Tout au long de l’histoire de la Malaisie, ses planificateurs ont réussi à échelonner au mieux un ensemble de politiques permettant de relever ces défis.
I.
Développement humain
En ce qui concerne l’indice de développement humain du PNUD, le score de 0,744 enregistré par la Malaisie en 2011 place ce pays au 57eme rang sur les 177 pays évalués. Il ne se situe qu’un peu en-dessous du seuil de 0,8 défini par le PNUD pour le développement humain élevé. Le classement de la Malaisie s’est révélé très stable au cours des dix dernières années. La situation varie cependant fortement d’un état malaisien à l’autre. Avec leurs scores, les états de Kelantan, Kedah et Sabah ne se classeraient même pas (en 2005) dans les 100 premiers pays du monde.
II.
Développement rural et création de revenus
La stratégie de