Lors de mon stage, j’ai été amené à observer la mobilisation d’une patiente pour l’installation au repas par une infirmière. J’ai choisi d’analyser ce soin car il m’a particulièrement interloqué du fait d’un conflit entre alimentation nécessaire et contrainte dans le soin qui normalement devrait être un soin de « confort et de bien être». De fait, cette situation m’a questionné et m’a fait réfléchir sur ma pratique en tant que futur soignante.
Après avoir présenté le service dans une première partie, je décrirais la situation choisie dans un second temps. Enfin, je terminerais par une analyse de mon observation.
Mon stage S1 s’est déroulé à la Clinique T, dans un service d’orthopédie/chirurgie vasculaire, en soins de courte durée. L’orthopédie est une spécialité chirurgicale qui traite les affections des membres supérieurs, des membres inférieurs et du rachis. Les principaux motifs d’hospitalisation sont la pose de prothèses articulaires, le traitement des hallux valgus, l’hernie discale lombaire et la décompression discale endoscopique. La chirurgie vasculaire, quant à elle, est la discipline assurant la prise en charge des maladies vasculaires non cardiaques. L’intervention la plus fréquente est l’artériographie. La majorité des patients sont recrutés par le biais de la consultation. Une infime partie est adressée par les urgences et les autres hôpitaux de la périphérie. Les patients accueillis ont une moyenne d’âge comprise entre 40 et 70 ans et sont le plus souvent semi-autonomes après l’opération. Ils nécessitent donc une aide pour la réalisation des soins quotidiens. L’ensemble du personnel paramédical se compose de 12 infirmières et de 6 aides-soignantes qui travaillent en 12h. Le service fonctionne en deux équipes qui pratiquent le « nursing intégré » : une équipe de jour de 7h45 à 20h et une équipe de nuit de 19h45 à 8h00. Le service étant doté de 22 lits (10 chambres individuelles et 6 chambres doubles avec toilette et cabine de douche