Analyse des chapitres 14 et 15 du cinquième livre de rabelais
Rabelais cherche à rabaisser Frère Jean et Panurge face aux autres personnages du récit parce que Frère Jean et Panurge utilisent un langage grossier et familier tel les personnages stéréotypés des fabliaux et des farces (hommes niais, curés paillards, etc.), des activités quotidiennes sont énoncées tel les thèmes du roman bourgeois et l’Église, importante dans les œuvres littéraires du Moyen Âge est présente dans le texte sous plusieurs formes (personnage, termes employés par Frère Jean). Les personnages utilisent un langage scatologique : « Merde », « Mâche-étrons, mâche-crottes, mâche-merdes », « elles m’échauffent le colon » (p.135), vulgaire : « Chats-fourrés » (p.135), « froc », « c’est un voyage de foireux : nous ne faisons que vesser, que péter, que fienter, que divaguer » (p.137), « Ma belle couille gauche », « jeter la bourse pleine d’écus », « mon petit couillaud » (p.141), et ils emploient des jurons : « Saint Hurluberlu » (p.141), « Corbleu » (p.143). On retrouve tous ces éléments dans les farces et les fabliaux du Moyen Âge. Frère Jean, dans son discours, utilise un calembour lorsqu’il parle de bourse car une des définitions de ce nom-ci est : « enveloppe de testicule », alors que dans ce chapitre, Panurge utilise un champ lexical ayant rapport aux testicules afin d’interpeler le Frère Jean : « mon petit couillaud », « Ma belle couille gauche » (p.141). À la page 135, une paronyme est employée avec l’adjectif « couard » utilisé par Panurge,