Le texte 1, de Fénelon, « les aventures de Télémaque » :

La fin du XVII° siècle est profondément marquée par la conquête du Nouveau Monde, Fénelon publie « Les Aventures de Télémaque », un roman qui raconte l'apprentissage du fils d'Ulysse auprès du sage Mentor, son précepteur. Mentor, qui est le double de Fénelon, va enseigner à Télémaque l'art de vivre heureux. La grande idée de ce moraliste (Fénelon) par ailleurs est adversaire de l'absolutisme royal, consiste à mener une vie saine et de mœurs rustiques, et à abandonner le luxe corrupteur. Transformer la lecture en une singulière odyssée, fournir au public cultivé un livre accessible où chacun pourra prendre la mesure des vices et travers de la société. Dans ce texte Télémaque entend le personnage Adoam vanter le bonheur des habitants d'un certain pays, la Bétique. Le tableau de la Bétique va dès lors servir à révéler le secret des peuples heureux. Le texte nous montrera la beauté réelle de cette nature paradisiaque qui rend ce peuple de la Bétique si débonnaire et si apte au bonheur, et que l’odyssée utopique ne dissimule pas une intention satirique, en mettant en cause que les injustices et les inégalités de la société de l’Ancien Régime. Fénelon explore dans son roman l'émergence de formes nouvelles de l'imaginaire social, mais sans doute pour mieux exprimer la cruauté d'un système économique et politique, pour s'interroger sur les conditions de la justice sociale. Fénelon choisit de mettre en perspective un processus en opposant utopie et réalité. Il proclame l'égalité originelle de tous les hommes, la supériorité des talents sur la noblesse, l'exigence de dignité. Donc le texte tente de dépayser le lecteur en décrivant un pays extraordinaire, mais aussi ironiquement critiquant l’ancien régime.
Texte 2, de Platon, « Critias » :
Platon, dans le Timée et le Critias, s'attache à la description d'une cité idéale. Le philosophe grec poursuit dans ces deux ouvrages un but précis : démontrer aux hommes de