Analyse DOM JUAN
06.06.13
MOLIERE, Dom Juan
1. MOLIERE
Molière (Jean-Baptiste Poquelin) nait en 1622 à Paris. Fils d’un tapissier, Molière fait ses études chez les jésuites avant d’aller étudier le droit à Orléans. C’est la pièce « Les Précieuses ridicules » (1659) qui lui apporte la célébrité. Molière obtient du roi la salle du Palais-Royal (à partir de 1660) où il remporte de nombreux succès en tant qu’auteur, acteur et directeur de troupe.
« Tartuffe », jouée pour la première fois en 1664 à Versailles, pièce dans laquelle il critique l’hypocrisie des faux dévots, fait scandale. La pièce est interdite par le roi sous la pression des dévots qui se sentent visés. En 1665, « Dom Juan » suscite également des remous (accusé d'athéisme militant par la
Compagnie du Saint-Sacrement). Malgré son succès, la pièce est retirée. Molière continue cependant de bénéficier de la faveur du roi. Viennent les pièces « Le Bourgeois Gentilhomme » (1670),
« L’Avare » (1668), « Les Fourberies de Scapin » (1671), « Les Femmes savantes » (1672), etc.
Épuisé par le travail et souffrant d'une infection pulmonaire, Molière meurt le 17 février 1673 après la quatrième représentation du « Malade imaginaire » (il jouait le rôle d’Argan).
2. CONTEXTE
En mai 1664, Molière produit « Tartuffe » que le roi Louis XIV applaudit mais qu'il se voit obligé, pour de complexes raisons de politique religieuse, d'interdire aussitôt. Il s’agit alors pour Molière de faire vivre sa troupe. Molière décide donc de créer rapidement une pièce en prose traitant d’un personnage libertin, séducteur et impie. « Dom Juan » s’inscrit dans un projet de Molière de « dénoncer les vices du siècle », en particulier l’hypocrisie. Elle est une réflexion sur le libertinage et ses excès. Molière est adepte de la libre-pensée, mais respecte les convictions religieuses. Il s'attaque principalement à toute forme d'hypocrisie, que ce soit celle du dévot ou celle du libertin. En présentant un libertin