Analyse du discours de joseph chamberlain, 1896
C’est la raison pour laquelle Joseph Chamberlain choisit de mettre en avant la politique du gouvernement auquel il appartient en faveur du commerce et celle qu’il déploie en matière coloniale. Discours politique destiné à convaincre et rassurer, ce document n’est donc guère objectif mais éclaire bien les doutes et les espoirs britanniques à la fin du XIXème siècle. Joseph Chamberlain affirme dès le début de cet extrait que « Toutes les grands services de l’Etat s’occupent d’affaires commerciales » (l.1), c’est dire à quel point l’activité du commerce est essentielle au fonctionnement de l’économie britannique. Le fait qu’il évoque en premier les ministères des « Affaires étrangères », des « Colonies » et de la « Guerre » suffit pour comprendre que le commerce auquel il est fait allusion dans ce document est le commerce international que le Royaume-Uni réalise avec une grande partie de la planète et notamment avec les espaces appartenant à ce que les historiens appellent aujourd’hui son économie-monde. Ce commerce britannique est déjà établi depuis longtemps puisque Joseph Chamberlain évoque des marchés « anciens » (l.3) ; il pense ici sans doute à l’époque où, au début de la grande phase d’industrialisation, le Royaume-Uni était l’Atelier du monde et produisait à lui seul 50 % de la production industrielle mondiale. Cette industrie prospère (dont Birmingham est un des grands centres), correspondant alors à la première