Analyse du film tous les matins du monde d'alain corneau
Prise de notes sur le film.
* Du début du film à la trentième minute (séquence de la plongée dans l’eau)
Première séquence absente du roman : M.M vieux à la cour du Roi.
Lettres rouges.
Gros plan sur son visage, yeux clos au début, puis les ouvre.
Fond sonore : Une leçon de viole, sons peu mélodieux, temps marqués par la voix d’un professeur, M.M appelé « maître » : statut social défini.
Idées reçues et fausses sur la musique « La musique est une chasse » « Le but de la musique est d’emporter l’âme, de faire perdre le sens, d’émouvoir, le but est la douceur » Pleurs lorsque qu’il joue. « Marin Marais fait sa leçon » Volets fermés : plongée dans la pénombre.
« Austérité. Il n’était qu’austérité et colère. Il était muet comme un poisson » « Je suis un imposteur et je ne vaux rien » (« non maître » des autres musiciens, chuchotement de fond) « J’ai ambitionné le néant, j’ai récolté le néant » « Du sucre, des louis, et la honte » « Lui il était la musique. Je ne suis pas venu à bout de son désir » (culpabilité, le maître redevient l’élève qu’il fut jadis) « Les ombres l’ont pris ».
Retour en arrière. M.M devient la « voix off » (il est le narrateur, donc apporte une certaine subjectivité à l’histoire alors que dans le roman le narrateur est extérieur, ce n’est pas un personnage, donc il y a plus de distance. Dans le film, c’est donc la version de M.M, un seul point de vue. Corneau, de cette manière, réhabilite le statut et le côté humain du musicien avec des points positifs pour que le spectateur éprouve une certaine sympathie voire compassion à son égard, alors que dans sont roman, Quignard a un parti pris pour Sainte Colombe et « méprise » M.M) alors que s’ouvre la première séquence dans laquelle apparaît MdStC.
Tout au long du film c’est le roman presque mot à mot que lira la voix off.