Emmanuel Carrère est reconnu pour être un auteur de plusieurs romans basés sur des faits divers. Un de ses romans ayant fait le plus de tapages fut certainement L'Adversaire. Ce récit tourne autour de l'univers trompeur de Jean-Claude Romand qui est prêt à tout faire pour éviter que les gens aient de lui une perception négative. Dans les lignes qui suivent, il sera question de son goût de plaire en s'aventurant trop loin sur les rives de la folie, et à la façon dont il se ment à lui-même autant qu'il ment à son entourage.

Tout d'abord, l'histoire de Jean-Claude regorge d'évènements qui l'amènent à bâtir une barrière de mensonges à sa famille. En effet, lorsqu'il était jeune, il refoulait ses tristesses et il ne les affichait pas. Il mentait aux autres sur ses sentiments, car il ne voulait pas déplaire aux yeux du monde. Il arborait donc un éternel faux sourire qui cachait tout les doutes que sa famille pouvait avoir de lui: En effet, Jean-Claude est prisonnier de l'image qu'il a conçu de lui-même et le seul moyen d'éviter une vérité qui ne le convient nullement est de fabuler de nouveau. Ainsi, Romand craignait de succomber dans la réalité, car elle l'horrifiait et elle détruirait sa belle apparence dont il s'est imprégné. Effectivement, ce père de famille avait besoin de se raconter des histoires afin d'être en paix et en accord avec lui-même. Bref, cette imposture lui portait tellement de confusions qu'il se sentait pris au piège, telle une victime, afin de primer devant les gens.

Finalement, sous le faux docteur Romand, il n'y avait pas de vrai Jean-Claude Romand. Sa vie n'était fait que de vide, car il a passé toute une vie à mentir à son entourage et à soi-même. Emmanuel Carrère a voulu nous faire comprendre ce vide où brusquement le quotidien bascule dans le réelle et l'imaginaire, se côtoyant ainsi de façon complexe. Ainsi, Jean-Claude Romand n'a peut-être pas su supporter tant de remords qu'il en est venu aux