analyse filmique du Guepard de Visconti
Adapté à partir du roman éponyme de Tomasi di Lampedusa, Le Guépard, réalisé par Luchino Visconti, est un film italien sorti en 1963. Il aborde l'histoire du Prince Salina et de sa famille qui vivent durant les années 1860, au moment où l'Italie, bouleversée par Garibaldi et l'Unification de l'Italie.Comment Visconti montre-il le déclin de l'aristocratie italienne à travers son film ? Aussi, les signaux envoyés montrant le passage du temps ne sont-ils pas la preuve que tout est destiné à perir un jour ? Et les éléments qui font référence à l'histoire de l'homme n'en sont-ils pas autant ?
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Premièrement, afin de mettre en scène le déclin de l'aristocratie italienne, Visconti instiste sur le temps qui passe. Lors de la scène où le Prince et sa caravane partent en villégiature dans la campagne, à Donnafugata, un petit village, on assiste clairement à l'expression du temps qui passe. La famille Salina part, parée de tous ses nobles attributs : tous soignés et habillés de noir. Plus leur caravane avance, plus la chaleur entraîne la visible décomposition de leurs attitude nobles, et plus la poussière les recouvres tous? Et ce, tant et si bien que lorsqu'ils arrivent à Donnafugata, ils sont méconnaissables. Leurs habits noirs devenus blancs de poussière deviennent des linceuls dans lesquels ils sont emprisonnés et le carrosse qui les transporte, un corbillard les menant à leur enterrement. Cette mise au tombeau provoquée par la nature montre bien l'inéluctabilité de la fin de toute chose, c'est dans la nature des choses de finir par disparaître. Le temps est aussi vu ici comme un temps cyclique. La phrase “pour que tout reste comme avant, il fallait bien que tout change” prononcée par le Prince est illustrée par la ronde des chevaux, la farandole d'hommes et de femmes, au bal, dont le dernier homme croise finalement le premier, comme un serpent qui se mord la queue. Elle signifie qu'on