Au début du 17e siècle, en France, le courant baroque prédomine, mais tranquillement il laisse sa place à un courant totalement différent, le classicisme. Avec toutes ses règles, il élève la tragédie au rang de haut genre, bien au-dessus de la comédie. Mais Jean Baptiste Polequin connu sous le pseudonyme de Molière écrit la première grande comédie classique, L’École des femmes (1660-1685). Dans l’extrait de tirade, à la scène 2 de l’acte III, Arnolphe, un riche bourgeois, obsédé par le cocuage, inculque à Agnès, sa pupille et future épouse, sa vision du mariage. D’abord en lui démontrant la chance qu’elle a de le marier, puis en lui imposant sa perception du rôle des époux dans le mariage et finalement en utilisant le principe de péché pour s’assurer de sa fidélité.
Dans la première partie de l’extrait, Arnolphe prouve à Agnès la chance qu’il a de devenir son épouse. D’une part, il met l’emphase sur les humbles origines qu’elle laisse derrière en l’épousant. D’abord, l’antithèse : « Qui de ce vil état de pauvre villageois, Vous fait monter au rang d’honorable bourgeoise.» amène la conséquence de son mariage, soit quitter son faible statut pour entrer dans la bourgeoisie. Aussi, l’hyperbole : «Le peu que vous étiez» rabaisse à son plus bas la condition sociale d’Agnès. Bref, en rappelant à Agnès les avantages sociaux de cette union, Arnolphe la convainc de devenir sa femme. Ensuite, il vante la bienveillance dont il fait preuve en la mariant. Tout d’abord, le verbe mélioratif «admirer» propose la contemplation de ce qui est magnifique, dans ce cas, la compassion qui habite Arnolphe. De plus : «Je puisse me louer de l’acte que je fais.» le sens dénoté du verbe «louer» renvoi au fait qu’Arnolphe accomplit un acte d’une grande générosité donc il pourrait se féliciter éternellement. Bref, Arnolphe démontre à Agnès à quel point son humanité est supérieure. En conclusion, Arnolphe utilise l’antithèse de leurs statuts sociaux ainsi que son éclatante magnanimité pour