Une bête au paradis , claudombard
Chaque chapitre est comme une épreuve pour les personnages, qui les surmontent et en ressortent toujours plus forts, même si cela requiert du temps de se relever de ces étapes clefs. On relève peu de discours direct, la plupart des paroles sont rapportées. Le point de vue omniscient nous est donc utile, ce qui permet de connaitre les pensées cachées des personnages, les pensées tues.Le roman met en scène la famille Emard vivant dans un grand domaine fermier nommé Le Paradis. Ce domaine appartenant à cette famille depuis de générations, et accueille une lignée de femmes fortes, parmi lesquelles on distingue Blanche, élevée depuis des années déjà par Emilienne, une grand-mère. Blanche et Gabriel, deux frères et sœurs …afficher plus de contenu…
En effet, son corps est associé à celui d’une ogresse affamée « le corps d’Emilienne était celui d’un ogresse affamée ». On observe aussi quelques parallélismes intéressants, qui soutiennent le fait qu’Emilienne soit une femme forte, moralement comme physiquement, mais qu’elle soit aussi capable de douceur « capable de douceur comme de violence, capable de caresses comme de gifles »Par ailleurs, Blanche suit l’exemple de sa grand-mère, et devient-elle aussi une figure matriarche. La métaphore « ce chaos avait fait de Blanche une guerrière de cinq ans » montre bien sa force, et ce, dès son plus jeune âge. Toujours en cours, elle fait preuve d’une intelligence remarquable : « elle comprenait tout, elle avait réponse à tout ». Le modalisateur de totalité renforce l’intelligence de Blanche, et montre qu’elle