Analyse : metamorphose de narcisse (dali)
«La metamorphose de Narcisse»,
1937
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Salvador DALI (1904-1989)
Metamorphose de Narcisse (1937)
Huile sur toile (50.8 x 76.2 cm)
The Tate Gallery, Londres
PARTIE I
Analyse contextuelle
Salvador Dalí, peintre surréaliste est né et mort à Figueres en Catalogne (Espagne) où il créa d'ailleurs son propre musée en 1974, le Teatre-Museu Gala Salvador Dalí.
Aprés un baccalauréat facilement obtenu, Dalí entre à l'École des Beaux-Arts de San Fernando, à Madrid. Il se lie d'amitié avec Federico García Lorca et Luis Buñuel. En 1929, en compagnie de ce dernier, pour le tournage d'Un chien andalou, c'est la rencontre décisive avec les surréalistes : Louis Aragon, André Breton…
Mais cette année est surtout marquée par la rencontre avec sa muse et son « Narcisse » : Gala, compagne d’Eluard.
Surréaliste depuis 1930, Dali s’oriente vers un réalisme délirant, en adoptant la méthode de la paranoïa critique (selon l’expression créée par Breton) que le peintre définit lui-même comme « une méthode spontanée de connaissance irrationnelle basée sur l’objectivation critique et systématique des phénomènes délirants ».
C’est évidemment cette méthode qui est appliquée par Dali lors de la création de « La Métamorphose de Narcisse » qui marque un désir de renouveau et de renaissance : « Si on regarde pendant quelque temps, avec un léger recul et une certaine « fixité abstraite », la figure hypnotiquement immobile de Narcisse, celle-ci disparaît progressivement jusqu’à devenir absolument invisible. La métamorphose du mythe a lieu à ce moment précis, car l’image du Narcisse est transformée subitement en l’image d’une main qui surgit de son propre reflet. Cette main tient au bout de ses doigts un œuf, duquel naît le nouveau Narcisse – la fleur.
En juillet 1938, à Londres, grâce à Stefan Zweig, Dali montrera cette œuvre à Freud qui reviendra sur le jugement hâtif qu’il avait porté sur les surréalistes. Il écrit ainsi à Zweig : « Vraiment, il faut que