Analyse d'oeuvre Nikki de Saint Phalle
L’œuvre étudiée est une sculpture nommée Skull (meditation room), en français crâne salle de méditation, réalisée en 1990 par Niki de Saint Phalle. Elle mesure 2,30m sur 3,10m par 2,10m. Elle est recouverte de mosaïque de verre et de miroir, de feuilles d'or et de céramique.
Cette sculpture représente une immense tête de mort, l'arrière du crâne est recouvert de mosaïque dorée sur laquelle sont dispersés des petits crânes en céramique. La face est garnie de mosaïque rouge à gauche, verte à droite et bleue sous la mâchoire Les dents sont également dorées et l'orbite vide des yeux est recouverte de petits miroirs vert, bleu ou jaune.
Cette œuvre a également une autre dimension que nous ne pouvons voir sur la photo : son nom de salle de méditation indique que l'on peut rentrer à l’intérieur. Un monde kaléidoscopique apparaît alors autour de nous . L’intérieur est complètement revêtu de miroirs alors les reflets de lumière plongent le spectateur dans un monde psychédélique. Cette installation est destinée à tout types de public, et les enfants peuvent grimper, jouer et se cacher à l’intérieur. Elle est également conçue pour l'extérieur donc résistante a la pluie.
Le choix d'une tête de mort pourrait être surprenant et choquant, sauf si l'on s’intéresse de plus près à la vie de Niki de Saint Phalle.
Dans les années 1980, Niki a vu mourir beaucoup de ses proches du sida. C’est à cette époque qu’elle a commencé à créer des têtes de mort.
De plus, l'artiste s'est inspirée du folklore et de la mythologie mexicaine dont elle fut fascinée pendant les dernières années de sa vie aux États-Unis, près de la frontière mexicaine.
Les têtes colossales sont emblématiques de cette civilisation, crânes et squelettes sont les symboles majeurs du Jour des Morts et des célébrations religieuses d’origine précolombienne. Les Aztèques et autres civilisations gardaient comme trophée les crânes des vaincus et, les rassemblaient lors de la fête des