Analyse de rimbaud, rimbaud
« J’ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom. …afficher plus de contenu…
L’aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi. » Analyse Moment privilégié entre la nuit et le jour, l'aube a inspiré de nombreux poètes, parmi lesquels
Rimbaud. Son texte des “Illuminations”, “Aube”, est célèbre et est considéré comme un des plus beaux, des plus accessibles aussi du recueil.
Il n’y a rien de bien original dans le thème ; pourtant, qu'il est difficile de percer son véritable sens !
Faut-il y voir simplement l'évocation d’un paysage endormi qui peu à peu s'éveille dans le matin? Pour
Albert Thibaudet, «C’est simplement une course dans le matin, un admirable morceau, d’une clarté …afficher plus de contenu…
Dans son parcours, qui, de la forêt que traverse l’allée, passe à «la plaine», par une sorte de mot d’esprit, il la «dénonce» au coq, la lui annonce parce qu’il l’a vue avant lui, et il arrive dans « la grand’ville » dont le splendide décor est évoqué en quelques traits. La clarté de l’aube touche d’abord les points les plus élevés. Quels sont ces «clochers», ces «dômes», ces «quais de marbre»? Il n’est pas sûr que Rimbaud évoque ici un souvenir précis : la ville, comme la nature, est évoquée dans une tonalité onirique. Le désir du poète de saisir la déesse fait de lui «un mendiant». «Je la chassais» doit se comprendre : «J’étais en chasse derrière elle, je la