Analyse littéraire sur le ferrage des forcaments
En premier lieu, le ferrage des forçats est un spectacle pour les autres prisonniers, comme le protagoniste. En effet, ce dernier, n’ayant rien à faire, alors qu’il est seul dans sa cellule, accepte d'assister à cet évènement et se surprend à « observ[er] ce spectacle étrange avec une curiosité si avide, si palpitante, si attentive » (l. 682-683). Par ce pléonasme, l’auteur insiste sur l’intérêt du condamné, membre du public, devant cette condamnation. Il est si seul dans sa cellule que même un tel évènement lui est divertissant. De plus, le ferrage des forçats est organisé, divisé en parties, « [a]insi, après la visite des médecins, la visite des geôliers ; après la visite des geôliers, le ferrage. Trois actes à ce spectacle » (l. 662-663). Avec ce parallélisme, Victor Hugo fait ressortir la structure de l’évènement et sa ressemblance avec celle d’un spectacle. Les autres prisonniers, formant la foule, apprécient cette …afficher plus de contenu…
D’une part, le personnage principal est généralement tenu à l'écart des autres dans la prison. Par exemple, lorsqu’il se fait offrir d’assister au ferrage des forçats, il accepte, « [c’est] en effet, pour un reclus solitaire, une bonne fortune qu’un spectacle » (l. 515-516). Avec ce pléonasme, l’auteur insiste sur la solitude du condamné. Celui-ci est isolé des autres, il est seul et n’a rien à faire. Ensuite, lorsque le garde transfère d'endroit le condamné pour lui permettre d’observer le ferrage des forçats, il le compare au roi : « Tenez, […] d’ici vous verrez et vous entendrez. Vous serez seul dans votre loge comme le roi » (l. 521-522). De cette manière, il crée une ressemblance entre l’isolement dans lequel se retrouve parfois le roi ainsi que celui imposé au protagoniste, qui vit de la solitude. D’autre part, les forçats sont isolés les uns des autres. Effectivement, lors de leur ferrage, ils