« L’anthropologie est la discipline qui, à partir des données de l’ethnographie, vise à établir les lois générales de la vie en société, aussi bien chez nous que dans les populations (…) traditionnelles » (Gresle et Al., 1990). Parmi ces lois générales, l’anthropologie médicale porte une attention spécifique aux modalités de penser la maladie et de la soigner, c’est-à-dire aux « conceptions populaires et professionnelles, aux causes des problèmes de santé, à la nature des traitements (…), aux thérapeutes qui appliquent ces traitements, aux processus par lesquels les individus recherchent de l’aide et aux institutions qui régissent l’espace socioculturel de la santé » (Massé, 1995). C’est de ce point de vue anthropologique que nous allons tacher de déterminer les croyances et la symbolique de la tuberculose au moyen de l’analyse d’un texte intitulé « la persistance du mythe » tirés des cahiers des sciences humaines de 1992, Anthropologie et santé publique de M. Eric GRUENAIS. La tuberculose est une maladie ancienne connue depuis la haute antiquité qui conserve encore de nos jours toute son actualité. Fidèle et douloureuse compagne de l’homme, elle s’est adaptée à toutes les mesures de lutte qui ont été mise en œuvre contre elle depuis plus de cinquante ans, et se pose en véritable défi pour l’humanité. Considérée comme une urgence sanitaire planétaire par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), cette maladie a de plus une histoire très chargée qui lui confère un vécu symbolique qui perdure. Nous allons donc relever et analyser les différents vécus évoqués dans le texte pour tenter d’en expliquer l’origine. Nous allons d’abord décrire ce qu’est la tuberculose comme étant une maladie, avec ses traitements et son histoire et nous développerons ensuite les différentes symboliques de la maladie évoquées dans le texte de M.E. GRUENAIS. Enfin nous tacherons d’identifier les apports de cette approche anthropologique dans le système de soin actuel