Antigone
Premièrement, Créon fait preuve d’un comportement excessif. En effet, comme on peut le voir dans cet extrait, celui-ci est avide de pouvoir :
«Hémon
Une cité n’est plus une cité quand elle est la priorité d’un homme seul.
Créon
Quoi! N’est-ce pas à son chef que la cité appartient de droit! » (p.55)
Il est alors évident que Créon, envers son royaume et même son propre fils, recherche constamment le respect de son pouvoir. Il détient le règne et son peuple se doit de l’honorer, même si ils ne sont pas en accord avec lui. De plus, le roi exerce, en tout temps, une autorité extrême sur sa population : « Quant à son frère, c’est Polynice que je veux dire, […], je fais défendre publiquement à cette ville de l’ensevelir ni de pleurer; qu’on laisse son corps sans sépulture, proie des oiseaux et des chiens, spectacle hideux à contempler. Telle est ma volonté; jamais de moi les méchants n’obtiendront l’honneur dû aux justes; mais qui aime cette ville, mort et vivant, il obtiendra de moi un égal honneur.» (p.26) Alors, il est facile de comprendre que celui ou celle qui défie ou devient l’ennemi de l’autorité royale se devra de mourir, sans honneur, sans rîtes funèbres, dans d’horrible conditions, car nul ne peut contester le pouvoir du roi. Le